La rencontre a porté sur le thème : « Dialogue sur le droit de la santé sexuelle et reproductive et l’application du protocole de Maputo ».

« L’objectif de cette journée, est d’expliquer l’importance d’informer et d’écouter les techniques de santé et le législateur sur la question de l’avortement qui touche toutes les couches sociales », a déclaré la député national Christelle Vanga, avant d’inviter les parties prenantes à faire face à la réalité des femmes, victimes des avortements clandestins.

Me Freddy Kwamba Tshigenj, l’un des intervenants, a indiqué que l’échange avec l’Assemblée nationale sur les questions du droit à l’avortement sécurisé résoudra le conflit entre le code pénal et le protocole de Maputo.

Le Dr Mika Mpoyi, manager de programme à l’organisme IPAS également partenaires pour la justice reproductive a, pour sa part, appuyé le gouvernement et les techniciens de santé qui tentent d’harmoniser les textes légaux et de donner des statistiques fiables sur le taux de mortalité des femmes victimes de l’avortement, ou celles devenues malades ou infirmes après un avortement clandestin. Il a rappelé que l’accès à l’avortement est un besoin et un droit des femmes.

La directrice exécutive de l’ONG « AFIA Mama », Anny Modi a, de son coté, demandé aux députés membres des commissions Droit de l’homme, santé et genre à proposer les argumentaires d’harmonisation de la loi sur la santé publique en rapport avec l’article 14 AI 2.c du protocole de Maputo.

Elle les a ensuite remerciés pour leur implication aux questions liées à la santé sexuelle et reproductive des femmes et jeunes filles.

Ratifié depuis 2018, le protocole de Maputo accorde à la femme le droit de disposer de son corps en toute liberté et d’avorter lorsque sa santé est menacée, rappelle-t-on.

Cette journée qui s’inscrit dans le cadre du Projet « Makoki ya Mwasi », a été réalisée grâce à l’ONG « AFIA Mama» et à l’appui technique de l’ONG américaine « IPAS ».

Raymond Okeseleke

(ROL/TN/Yes)