Le patron de la police de la ville a fait savoir que les Rwandais ne sont pas ennemis des Congolais, indexant une « instrumentalisation » de l’opinion. « L'instrumentalisation est une mauvaise chose. Les Rwandais ne sont pas nos ennemis, les ennemis rwandais sont connus, il ne faut pas tomber dans le piège de l'ennemi. », a prévenu le général Sylvano Kasongo. Et de menacer : « Nous mettons en garde, dorénavant, quelqu'un qui va interpeller quelqu'un parce qu'il a une morphologie différente de la nôtre, il a une morphologie rwandophone, sera aussi arrêtée ».

Le commissaire divisionnaire de la Police nationale congolaise, ville de Kinshasa, a cependant les Congolais à dénoncer tout « suspect » auprès des services compétents. « Laissez les services de sécurité, les services de renseignements, la police et l'armée faire leur travail. Si vous avez une dénonciation, allez dénoncer là-bas. Ce n'est pas à vous de faire ce travail là. C'est une mise en garde sévère, la police va agir », a-t-il averti.

Depuis quelques jours des rumeurs d’une attaque de la ville de Kinshasa gagnent une partie de l’opinion. Une psychose renforcée après les inquiétudes de l’ambassadeur de la RDC à Bangui (Centrafrique), Esdras Kambale, au sujet du déploiement des militaires rwandais en Centrafrique plus particulièrement dans les villes frontalières avec la République démocratique du Congo dans le cadre d’une coopération militaire entre le Rwanda et la Centrafrique. « La RDC serait-elle encerclée par le Rwanda à partir de la RCA? », ainsi a-t-il intitulé sa note verbale envoyée récemment à Kinshasa.

Il y a deux jours, une vidéo sur les réseaux sociaux montrant un homme visiblement atteint de la folie être appréhendé par un militaire soutenu par la foule. Ce présumé fou est accusé d’être un homme en bonne santé mentale qui se serait déguisé en fou pour infiltrer la ville de Kinshasa. Des badauds qui l’ont interpellé au départ disent l’avoir aperçu en train d’acheter les unités pour son téléphone alors qu’il est prétendument fou.

Dido Nsapu