« Qu’est-ce que les habitants de Kwamouth ont fait ? », s’interroge Mgr Kwambamba, titre FORUM DES AS, au sujet des affrontements entre les yaka et teke.

La messe d’ordination de trois prêtres et trois diacres dimanche 25 septembre s’est transformée en réquisitoire sévère contre des dirigeants du pays face au drame qui se vit à Kwamouth.

Dans son homélie, signale notre confrère,  Mgr Jean-Pierre Kwambamba Masi a exprimé sa peine au regard de la violence qui se vit dans Kwamouth, en fait un territoire qui fait partie du diocèse de Kenge dont il est l’évêque.

Le prélat a puisé dans l’Évangile pour exprimer sa peine: «  Comme Jésus face à Pilate, les gens de Kwamouth se demandent, si j’ai mal fait, il aurait fallu me dire, mais si je n’ai rien fait pourquoi me frappes-tu? Qu’est-ce que les gens de Kwamouth ont fait ? Qu’est-ce que ces femmes enceintes ont fait? Qu’est-ce que ces enfants qui traversent des centaines de Kilomètres à pied pour se sauver ont fait ? Qu’est-ce que ces femmes avec fardeaux sur la tête ont fait ? » Des questions sans réponse.

Durant la messe, il s’est passé quelque chose d’inédit, poursuit FORUM DES AS qui rapporte : « En effet, Mgr Kwambamba a fait venir des chefs coutumiers d’espace teke et yaka:   Dans les réseaux sociaux, beaucoup de choses ont été dites sur vous. On a vu des pratiques qui ne sont pas de chez nous. Le recours à la machette, ce n’est pas notre modèle de règlement de différends. Chez nous on a toujours recouru à l’arbre à palabre », a-t-il dit en substance.

Au regard de ce qui se dit à Kenge le fameux chef yaka qui a allumé le brasier dans le territoire de Kwamouth ne serait qu’un imposteur. Il est donc attendu une déclaration forte à l’issue de la médiation de l’évêque et de l’ancien premier ministre Muzito. Jusqu’à lundi tard dans la soirée le conciliabule se poursuivait à Kenge, en attendant la fumée blanche de ce conclave inédit entre un ancien Premier ministre, un prince de l’église et les princes ancestraux réunis pour trouver la solution face à l’enfer qui se vit à Kwamouth, indique ce tabloïd qui rappelle par ailleurs :

« Depuis le début des violences fin juillet, plus de 150 personnes ont été tuées, des centaines de maisons incendiées et plus de 20.000 déplacés.

Ce conflit est le deuxième drame enregistré au Mai-Ndombe après les massacres de Yumbi suite au conflit entre les ethnies Ntende et Nunu en 2018 et qui avaient fait plus de 500 morts d’après l’Onu ».

Toujours à ce propos, FORUM DES AS titre : « Drame de Kwamouth : Sama Lukonde appelle la population du Grand Bandundu à plus de vigilance ».

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a présidé, hier lundi 26 septembre, une importante réunion sécuritaire autour de la situation qui prévaut à Kwamouth, dans le Maï- Ndombe, dans le Kwilu, et dans le Kwango, annonce-t-il avant de relever : «Ainsi la population est encouragée à se lever et à participer activement et surtout à dénoncer ces infiltrés et inciviques congolais qui se permettent de commettre ces actes de déstabilisation du pays, a laissé entendre le VPM Daniel Aselo.

Notons que,  ajoute FORUM DES AS, la question de résurgence du phénomène kuluna dans la capitale Kinshasa a été aussi abordée au cours de cette séance de travail.

A propos de l’interview du président Félix Tshisekedi accordée aux médias internationaux, « Les élections auront lieu comme prévu, en décembre », affirme  le président Félix Tshisekedi. Ce titre est de l’ACP qui évoque les médias internationaux. « Attention aux manipulations de la part de certains opposants. Je n’ai pas raison de douter que les élections auront bien lieu, comme prévu en décembre 2023», écrit-il, citant le chef de l’Etat.

« 2023 : Tshisekedi promet des élections irréversibles », titre LE POTENTIEL.
Et ce dernier de considérer : « À une année et quelques mois du rendez-vous électoral en RDC, les choses se précisent. Plus qu’optimiste, le président de la République, Félix Tshisekedi, n’entend en aucun cas faire le lit de ceux qui rêvent un éventuel glissement pour négocier des postes politiques. Une pratique bien ancrée dans l’agir des politocrates congolais ».

Boni Tsala