Au cours de cette réunion du gouvernement, le Président de la République
s’est aussi penché sur les tensions qui prévalent, ces derniers jours,
dans la province du Maï-Ndombe, à Kwamouth. Il s’est dit préoccupé par
ces tensions vécues il y a quelques jours dans cette province entre les
communautés Yaka et Teke, appelant ainsi le gouvernement à prendre des
mesures idoines pour « ramener la sérénité » dans cette partie du
territoire, d’après le compte-rendu du conseil des ministres lu par
Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Pour rappel, le
conflit persiste entre les peuples Teke, qui sont les autochtones et
Yaka, les non originaires, dans le territoire de Kwamouth. Les non
originaires, armés dans la forêt, ont tué, mercredi 10 août, trois
policiers et trois militaires dépêchés vers le village Ngambomi pour
désarmer la population armée. Le député national élu de Kwamouth, Guy
Musomo, plaide pour un renfort militaire afin de rétablir l'autorité de
l'État dans cette partie du pays.
Dans un message officiel
adressé au Vice-premier ministre, Ministre de l'intérieur et sécurité,
le gouverneur intérimaire Jack's Mbombaka a fait savoir que le comité de
sécurité réuni, jeudi, à Inongo après la mort de 6 membres de l’armée
et de la police envoyés en renfort, a décidé, à l'unanimité, de l'envoi
d'une équipe mixte PNC-FARDC pour stabiliser le territoire avant la
descente sur le terrain des notables de la province du Kwango et de
Maï-Ndombe pour apaiser la tension et parer à toute éventualité. Le
gouverneur intérimaire du Maï-Ndombe a aussi signifié que l’envoie de
cette équipe mixte de l’armée et de la police relevait d’une « extrême
urgence ».
Dido Nsapu
Tensions entre Teke et Yaka au Maï-Ndombe : le gouvernement appelé à agir « d’urgence »
Internet
KinshasaSociété - Depuis quelques jours, il s’observe des vives tensions entre les communautés Yaka et Teke dans le territoire de Kwamouth, province du Maï-Ndombe, au sud-ouest de la République démocratique du Congo. Lors du conseil des ministres tenu, vendredi 12 août dernier, le gouvernement a été appelé à prendre des mesures pour ramener la « sérénité » entre les deux peuples.