« Tout soutien ou coopération avec quelconque groupe armé dans l'est de la RDC met en danger les communautés locales et la stabilité régionale, et chaque pays dans la région doit respecter l'intégrité territoriale des autres », a insisté le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Il a en outre invité la RDC et le Rwanda à privilégier la solution diplomatique à leurs différends.
Celui-ci s’exprimait dans le cadre d’une conférence de presse avec le ministre rwandais des affaires étrangères, Vincent Biruta.
En ce qui le concerne, ce dernier a relevé : « Nous avons réaffirmé notre soutien aux efforts régionaux, y compris les initiatives de Nairobi et de Luanda. Nous sommes d'accord sur la nécessité d'éradiquer tous les groupes armés irréguliers, y compris les FDLR ». Nous avons noté la résurgence du discours de haine, de l'incitation publique et de l'idéologie génocidaire en RDC ».
Pour Biruta, « La présence des FDLR et leur étroite collaboration avec l'armée de la RDC ont toujours été la cause la plus importante d'insécurité, ce qui permet aux FDLR de mener des opérations terroristes sur le territoire rwandais, ce que le gouvernement rwandais ne peut accepter ».
Le secrétaire d’État américain qui a séjourné pendant 48 heures à Kinshasa est arrivé à Kigali mercredi dans la soirée. A Kinshasa, il a rencontré plusieurs autorités congolaises dont le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, le Premier ministre Sama Lukonde ainsi que des acteurs de la société civile.
A Kinshasa, l’homme d’Etat américain a notamment décléré : « Nous sommes très préoccupés par les informations crédibles selon lesquelles le Rwanda a soutenu le M23», au cours d’une conférence de presse co-animée avec le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.
Il a expliqué que sa visite à Kinshasa puis à Kigali consistait à appuyer les efforts de médiation qui sont en cours pour mettre un terme à cette violence dans l’Est de la RDC.
La jeunesse du Ministère des laïcs protestants (Milapro) a profité de son séjour à Kinshasa pour organiser un sit-in devant l’ambassade des États-Unis à Kinshasa au cours duquel ils lui ont adressé un mémorandum dans lequel ils sollicitent le soutien des États-Unis aux Forces armées de la RDC (FARDC) dans la perspective d’une solution définitive à l’insécurité qui caractérise la partie Est de la RDC depuis aujourd’hui plusieurs décennies.
Boni Tsala(BTT/PKF)