Les autorités congolaises avaient annoncé avoir capturé deux soldats rwandais dans l’Est de la République démocratique du Congo où les forces congolaises sont aux prises avec les rebelles du M23.

Sur des images diffusées par l’armée, on voit les deux militaires en treillis, munis d’armes de combat et de pièces d’identité. L’un faisait même partie du contingent rwandais au sein de la force des Nations Unies au Sud Soudan en 2020.

Ils n’ont pas été sur le sol congolais par hasard. Les deux militaires Rwandais capturés par les Forces armées ont fait des terribles révélations, dévoilant au grand jour la grande mission leur confiée depuis le Rwanda.

Selon eux, la première mission était d’attaquer le camp militaire de Rumangabo, l’une des positions stratégiques. Ce camp est situé dans le Parc National des Virunga dans le territoire de Rutshuru.

Selon le communiqué de l’armée congolaise, cité par le site nzadinews.net, les deux Rwandais avouent s’être égarés après la pression des FARDC.
« D’après leur propre récit, ils sont entrés sur le sol congolais depuis mercredi 25 mai 2022 pour attaquer le camp de Rumangabo, à plus de 20 kilomètres de la frontière rwandaise en territoire de Rutshuru. Après avoir été mis en débandade par les FARDC, ils se sont égarés avant d’être capturés samedi par la population restée vigilante et en alerte», dit ce communiqué signé par le Général de Brigade, Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu.

L’Américain Peter Pham, représentant des USA dans la région des grands lacs a, de sa part, condamné l’arrestation de ces deux militaires rwandais en crachant sur les efforts des Forces congolaises. Une information qui révolte plusieurs Congolais.

D’après des informations au front, les forces négatives prennent fuite par le Rwanda qui nie encore son implication dans l’affaire. En attendant, l’armée congolaise reste engagée au front, toujours en position pour défendre chaque centimètre carré du territoire national. Déjà, les FARDC ont fait des avancées significatives dès la fin de la semaine passée.

L’Eglise protestante, deuxième plus importante confession religieuse dans le pays, a plaidé dans un communiqué, pour des « procès publics » à l'endroit de deux détenus. L’église encourage le gouvernement d’envisager la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda.

Raymond Okeseleke