Lors du conseil des ministres du 6 mai dernier, le président de la République, Félix Tshisekedi était revenu sur la question des embouteillages dans la ville de Kinshasa. Et au cours d'une réunion tenue jeudi 12 mai dernier entre le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, et les services compétents, ils ont décidé de relancer les mesures qui font partie des propositions faites par l'exécutif national.

Parmi ces mesures, le gouvernement envisage notamment d'équiper la police des portiques ; relancer train urbain ; encadrement le phénomène moto taxis et envisager le transport urbain sur le fleuve Congo. En marge de la réunion de jeudi dernier, le gouvernement veut d’abord trouver des solutions  à moyen terme.

"Il est question de regarder comment on fait pour arriver à trouver une solution. Alors, beaucoup de propositions ont été relancées. Parce qu'il y avait déjà des actions qui ont été menées par le passé, qui avait un besoin de renforcement.

C'est ainsi que dans les jours qui viennent, la Police est en train de prendre des mesures qui permettront de débloquer certaines voies et de dégager la circulation. Mais il y a évidemment des solutions à long terme qui ont été envisagées notamment le changement de la loi, l'adaptation du Code de la route.

Mais aussi une grande invitation a été faite à la discipline, particulièrement aux motards et à tous ces conducteurs qui ne respectent pas toujours l'autorité établie", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, à l’issue de cette réunion.

Face à une démographie galopante, Kinshasa fait face à des embouteillages monstres chaque jour. Ces bouchons sont causés notamment par l'insuffisance des routes et le mauvais état de la plupart de celles qui existent.

Mais il y a également la mauvaise conduite de certains automobilistes. Il existe d’autres causes à cette situation. Pour des spécialistes de questions de circulation routière, l’augmentation du parc automobile par l’importation des voiturettes japonaises exploitant le transport en commun, serait la raison principale qui justifie ce phénomène.

Il y a aussi la présence des écoles primaires et secondaires sur certains tronçons importants, relève un directeur d’école. Ces écoles sont souvent sans parkings pour les parents qui viennent récupérer leurs enfants. Ce qui cause des embouteillages aux abords de ces établissements.

Comme les avenues Mondjiba, Kasa-Vubu, O.U.A, Libération (ex-24 novembre), Justice, l’Université, Victoire, pour ne citer que celles-là. La relance du train urbain ou encore d’un transport urbain sur le fleuve pourrait permettre de désengorger les voies qui sont constamment saturées. Pour l’instant, le gouvernement pense à moderniser le registre des véhicules ; le désengorgement de 22 points noirs de trafic identifiés à Kinshasa et l’aménagement des carrefours et signalisations.

Dido Nsapu