"La situation de l'enseignant évolue en RDC. Elle n'est pas idéale, mais nous avons fait un pas en avant comparativement à ce que nous avons trouvé", estime, invité du Magazine Le Débat, le ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba.

"Avant la gratuité, le salaire était d'environ 150 à 176 mille francs Congolais. 45 mille francs Congolais étaient attribués aux écoles comme frais de fonctionnement par mois", rappelle Tony Mwaba.

Qui relève que "depuis la gratuité, l'enseignant a plus de 363 mille francs plus 20 mille francs d'avance du premier palier. Les écoles qui avaient 45 mille francs forfaitaires pour toutes les écoles peu importe la catégorie ont maintenant 90 mille francs pour la première catégorie (6 à 11 classes), 400 mille francs pour la 2ème catégorie, 600 mille pour la 3ème catégorie, 2 millions de francs pour les écoles de prestige".

Le ministre de l'EPST explique que "ces catégories se justifient par le nombre de classes. Les frais de fonctionnement, c'est pour le fonctionnement de l'école, pas pour la prise en charge des enseignants. Le chemin est encore long".

Pour lui, "500 enseignants de 400 mille contre 22 écoles seulement sur 58 mille écoles en RDC vivaient bien avant la gratuité. Et ce sont ces enseignants-là qui se plaignent après uniformité, parce qu'ils vivaient de cette prise en charge".

Tony Mwaba reste convaincu qu' "avec la gratuité, la situation de l'enseignant a évolué".

Évaluation de l'accord de Bibwa

le 28 novembre 2021 prenaient fin les assises de Mbuela Lodge tenues à Kisantu dans le Kongo Central où "nous étions pas pour signer des accords, mais pour évaluer la mise en œuvre des accords de Bibwa signés entre le gouvernement Ilunkamba et les enseignants".

Actuellement, indique-t-il, "on assume au nom de la continuité de l'État. Mais, ne n'est pas nous qui avions signé ces accords".

Dans ces accords, le gouvernement s'est notamment engagé à "payer le 2ème et 3ème palier, à prendre en charge des enseignants Nouvelles unités (NU) et la transposition des grades. Les autres petits engagements sont en train d'être réalisés".

Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)