Au cours de ce meeting, le chef de l’Etat a dressé un tableau sombre de la situation qui prévaut dans les provinces, notamment le manque d’infrastructures routières, d’hôpitaux, d’habitat et d’écoles. Cette situation contraste avec la richesse dont regorge le pays et qui suscite la convoitise des puissances étrangères.

La visite de Félix Tshisekedi a été une opportunité pour les épouses des militaires et policiers basés à Lodjo. Elles l’ont interpellé sur les conditions sociales de leurs époux.

En effet, à cette occasion, la présidente des femmes des policiers de Lodja a fait savoir que le solde des agents de l’ordre ne leur permet pas de scolariser leurs enfants et de mener une vie digne : « Nous souffrons. Nos enfants meurent faute de possibilités. Nos maris sont payés avec une solde de 160 000 francs congolais (80 USD). Moi, j’ai dix enfants qui sont devenus des voleurs, parce que je n’ai pas la possibilité de les envoyer à l’école », a-t-elle déclaré.

Et de poursuivre : « Avec 160 000 francs, comment allons-nous envoyer nos enfants à l’école ? Nous sommes des locataires. Nous souffrons et nos maris ne sont pas présentables. Ils manquent de bonnes tenues, ils n’ont pas des grades. Nos enfants ont faim. 160 000 francs congolais, ça ne suffit même pas pour une semaine ».

Une autre épouse de militaire a sur la même lancée déclaré que « Nous souffrons, papa, même pour avoir un habit à porter. Nous n’avons pas d’argent pour faire le commerce. Nous recevons une maigre solde et c’est dans ce même salaire que nous payons les études des enfants, les soins médicaux et le loyer. Développe cette province, papa. Nous souhaitons que nos députés soient unis ».

Ilenda wa Ilenda


(TN/PKF)