« ESU : les enseignants menacent de boycotter la rentrée académique », titre Forum des as. Déplorant la modicité de leurs salaires et les récentes nominations dans les comités de gestion de leurs établissements, les professeurs et le personnel scientifique des universités et instituts supérieurs publics déclenchent la grève dès l’ouverture de l’année académique ce mercredi 5 janvier, renseigne ce quotidien. Selon une correspondance du ministère de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), poursuit le confère, la cérémonie officielle de l'ouverture de l'année académique est confirmée pour ce mercredi matin à l'Académie des Beaux-arts. Dans les milieux des enseignants toutefois, des appels à la grève, au boycott… présagent des perturbations dans la reprise des cours, relève le journal.

Dans la foulée de cette rentrée, le Réseau des associations des professeurs des établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire (RAPUCO) annonce une grève sèche à partir de ce mercredi 5 décembre 2021, dans tous les universités et instituts supérieurs publics, annonce Le Phare. Le RAPUCO constate avec amertume la mauvaise foi manifeste du gouvernement de la République qui continue de maintenir les professeurs dans des conditions de vie et de travail d’une précarité sans pareil, rapporte le confrère. 

Cependant, complète Africa News, le Réseau reste ouvert à tout échange de nature à apporter des réponses concrètes aux revendications légitimes des professeurs. Se prononçant sur les récentes nominations dans les universités et instituts supérieurs du pays, le RAPUCO a constaté également que ces nominations ne représentent pas les principes de promotion établis par les textes légaux et réglementaires étant donné qu’elles se caractérisent par des mouvements du personnel de nature à compromettre la paix sociale, ajoute le trihebdomadaire. 

De son côté, un autre trihebdomadaire, Congo Nouveau, se concentre sur l’hypothétique organisation des Jeux de la Francophonie et dénonce une impunité au sommet de l’Etat.    

A huit mois de la tenue des IXe jeux de la Francophonie, tout est au point zéro, constate le journal. Il faut un miracle pour voir Kinshasa accueillir ce grand rendez-vous culturel et sportif du monde francophone. L’interview du directeur du comité national des IXe jeux de la Francophonie (CNJF), Isidore Kwandja Ngembo, accordée à ACTUALITE.CD, n'est pas du genre à rassurer l'opinion tant nationale qu'internationale. Les vérités de celui qui a pris la place Didier Tshiyoyo, Haut Représentant du Chef de l'État à ces Jeux, à la tête du comité d’organisation, sont révoltantes, écrit le tabloïd.

« On a trouvé une situation désastreuse. Les travaux étaient pratiquement à l'arrêt. Il a fallu relancer tous les travaux. Il s'est fait qu’il y a eu un certain nombre de contrats qui ont été signés, qui n'avaient pas respecté la procédure. Ainsi, le gouvernement avait décidé de mettre en place une commission pour enquêter sur tout cela. Et la commission a fait son travail et a fait un certain nombre de propositions. Et sur base de ces propositions, il a été décidé de revoir tous les contrats qui ont été signés précédemment », a déclaré Isidore

Kwandja Ngembo qui parle clairement des « montants gonflés », ajoute le confrère. 

Face à ce scandale constaté par une commission gouvernementale, qui humilie toute la nation et hypothèque sérieusement les chances d’organisation de ces Jeux, personne n’est curieusement poursuivi par la justice. D’où « l’impunité au sommet de l’Etat », titre Congo Nouveau.

Dido Nsapu