C’était le souhait de plusieurs ressortissants de ce coin du pays. Le chef de l’Etat ne devrait pas prendre l’avion pour arriver à Kabinda. Plusieurs personnalités souhaitaient qu’il prenne la route Mbuji-Mayi-Kabinda pour voir dans quelles conditions les Congolais de ce coin du pays vivent ce calvaire. Et justement, l’état sauvage de la route n’a pas eu la moindre courtoisie républicaine à l’égard du cortège du chef de l’Etat. Son SUV blindé a parcouru un tronçon de calvaire de Mbuji-Mayi en passant par Ngandajika Munyengie et enfin à Kabinda, pataugeant ainsi plusieurs fois dans la boue. Ce véhicule 4X4 n’a réussi à s’en sortir que grâce notamment aux biceps des militaires de la garde républicaine qui ont exercé un branle-bas sur cette automobile.

Parti de Mbuji-Mayi en début de journée, mardi 28 décembre 2021, le président de la République a aussi souhaité ce voyage routier afin de se rendre compte de cet état de déliquescence de ce tronçon d'une centaine de km. Un parcours qui lui a fait manquer l’escale à Ngandajika où une population s’était mobilisée pour l’accueillir. Il est enfin arrivé à Kabinda où il a promis la prison à ceux qui ont détourné les fonds destinés au projet « Tshilejelu » qui vise notamment la construction des infrastructures routières au Kasaï Oriental. Ce projet, qui avait suscité de l’espoir, semble piétiner. Il a été lancé fin mars, à Mbuji-Mayi, et vise la réhabilitation et modernisation de 25 kms d’infrastructures routières dans cette ville.

Sur place à Kabinda, Félix Tshisekedi s'est entretenu avec des leaders religieux et politiques locaux. Il a ensuite assuré la population de sa ferme détermination à développer les infrastructures de base à travers son programme. Sa tournée va prendre fin début janvier. Dans l’entre-temps, il est fiévreusement attendu à Mwene-Ditu, toujours dans la province de Lomami. Il ira aussi au Sankuru et à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)