Ces échanges constitués des plaidoyers, dans le cadre des activités de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre par le Fonds pour les Femmes Congolaises (FFC), avaient comme objectif, d’appeler les chefs coutumiers de la province du Nord-Kivu à contribuer au changement de mentalité contre les pratiques traditionnelles néfastes et discriminatoires à l’endroit des femmes.

Ils ont visé également à tenir les autorités coutumières en alerte sur les pratiques néfastes prohibés par les lois, à demander, à obtenir l’adhésion et l’engagement des autorités coutumières pour l’application des dispositions légales qui protègent l’enfant et la jeune fille contre les pratiques traditionnelles qui entravent leurs droits.

Selon Mme Any Pengele, point focal du FFC, les autorités coutumières et leurs collaborateurs, devaient comprendre que les femmes et filles ont des connaissances accrues de leurs droits spécifiques et doivent s’engager à faire alliance avec elles en vue d’obtenir des changements à travers l’application des dispositions légales en la matière pour bannir toutes les formes des discriminations dont elles sont victimes.

Les autorités coutumières, a-t-elle insisté, devraient s’engager à sensibiliser la population de leurs différentes circonscriptions sur le respect des lois qui protègent la jeune fille.

Le Mwami Nicolas Kalinda, a quant à lui, promis à ses interlocutrices, de faire respecter les lois en la matière et grâce à la sensibilisation certaines pratiques coutumières sont déjà bannies dans son fief.

Comme garantie, il a indiqué de tenir à transmettre toutes les recommandations desdits échanges à ses collègues chefs coutumiers à titre des faits interpellateurs afin d’obtenir leur participation à cette démarche.

Cela, avant de s’engager à sensibiliser sa communauté sur la lutte contre les pratiques traditionnelles discriminatoires contre la jeune fille.

Il a été révélé au cours de ces échanges que, les us et coutumes qui favorisent la discrimination de la jeune fille, sont notamment, les travaux ménagers qui causent des retards à l’école, la négligence de la fille en faveur du garçon, le mariage précoce, la nourriture tabous, l’exclusion à la prise de décisions, la privation de la parole en public, la discrimination dans le partage d’héritage, le stéréotype relatif à la considération de la fille comme outil de production d’enfants.

Raymond Okeseleke


(ROL/Yes)