Il faut quasiment un miracle pour voir Kinshasa être prêt à accueillir en août 2022 les IX Jeux de la Francophonie. Lancés par le chef de l’Etat en avril dernier, les travaux d’érection du village des jeux au stade Tata Raphaël sont à l’arrêt. Aucun des douze immeubles des sept étages ou encore le gymnase ont poussé des terres huit mois après, alors que tout devrait être prêts d’ici avril.

Face à cette triste réalité, le comité national des Jeux a proposé un plan B : l’utilisation des homes des étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) récemment réhabilités. Ils pourraient servir des logements aux athlètes, artistes et délégations qui viendront de plus de quatre-vingt pays d’Afrique.

Une délégation accompagnée également de la directrice internationale des jeux a effectué une descente à l’UNIKIN le jeudi, avant d’être reçue par le Premier ministre Sama Lukonde qui a rassuré comme toujours la directrice du comité international quant à l’organisation desdits jeux l’année prochaine dans la capitale congolaise.

Mais ce beau discours ne cadre pas avec la réalité sur le terrain. On est bien parti pour le report ou l’annulation pure et simple de ces Jeux. Certaines sources indiquent même que Kigali serait prêt pour remplacer Kinshasa qui, à huit mois des Jeux, n’a aucune infrastructure viable.

Socrate Nsimba


(SNK/Yes)