Le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a démenti au cours du briefing du lundi 29 novembre avec la presse, les rumeurs selon lesquelles les autorités gouvernementales ont fait appel aux troupes ougandaises pour aider les FARDC à traquer les ADF.

En présence des porte- paroles de l’Armée et de la Police nationale congolaise, il a précisé : « Il n’y a pas de troupes ougandaises sur le sol congolais. Aujourd’hui, nous faisons face à une même menace, les ADF, le 16 novembre courant, ces islamistes avaient frappé en pleine ville à Kampala en Ouganda », déclarant en outre : «Et pour la paix, nous avons dit que nous ferons tout pour que les populations de l’Est, les parties sous état de siège puissent recouvrer la paix. Nous travaillons de manière régulière avec des pays voisins et qu’aujourd’hui si dans le cadre des échanges des renseignements qui se font de manière régulière, il y a besoin par rapport à la nature de la menace à laquelle nous faisons face, décidons de monter d’un cran, nous le ferons».

«Aujourd’hui, si vous regardez partout en Afrique, là où il existe des menaces terroristes, on les combat de manière concertée, parce que le terrorisme n’a pas de frontières», a-t-il soutenu en évoquant l’exemple du Sahel ou du bassin du lac Tchad avec Bokoharam.

Pour Patrick Muyaya, «Si, demain ou après-demain, on a besoin des troupes ougandaises, on le dira.

Ainsi, devait-il déclarer : «Le Nigeria, qui a l’armée la plus puissante de cette région, ne mène pas toutes ses opérations seul. L’armée tchadienne et les autres armées de la région interviennent. Et pour nous dans les Grands lacs, nous avons un besoin pressant de paix».

«Nos armées travaillent ensemble depuis plusieurs années dans le cadre de la mutualisation des renseignements. Des officiers ougandais viennent régulièrement à Beni et les Congolais vont aussi en Ouganda. Si, demain ou après-demain, on a besoin des troupes ougandaises, on le dira. Nous faisons les choses en toute transparence».

Mais déjà, à travers la commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale, «les élus du Nord-Kivu ont recommandé clairement l’intervention des militaires ougandais,  mais le gouvernement n’a fait aucune demande en ce sens».

Pour le ministre des Médias, «les relations ont suffisamment évolué et je ne vois pas d’inconvénient que de tels mécanismes de mutualisation de renseignements se pérennisent de lors que la nature de la menace est la même partout ».

Mais, pour l’instant, «parler de la présence de l’armée ougandaise en RDC est purement fausse», a insisté le ministre de la Communication et médias.

Boni Tsala


(BTT/PKF)