« Muzito, Mukwege, Sesanga… contre le retour de l’UPDF en RDC », annonce Forum des as dans sa livraison de ce lundi. En effet, à peine annoncé, le come-back de l’armée ougandaise en RD Congo pour traquer les forces terroristes ADF-Nalu opérant à l’Est du pays, alimente une virulente polémique. Dans les différentes plateformes d’interaction sur les réseaux sociaux, le ton monte et les passions se déchaînent.

Dans une déclaration faite dimanche 28 novembre, Nouvel Elan d’Adolphe Muzito est formelle. « L’autorisation accordée par le Gouvernement aux troupes ougandaises d’entrer dans le territoire national, soi-disant pour traquer les rebelles de l’Ouganda, traduit le déficit de souveraineté de notre pays, en ce qui concerne sa capacité de défense et sécurité du territoire ».

Pour sa part, le député national Delly Sesanga publie sur son compte Tweeter : « Dans les circonstances actuelles de mon pays, il vient à moi cette pensée de Paul Valéry : « Tous les politiques ont lu l’histoire. Mais, on dirait qu’ils ne l’ont lue que pour y puiser l’art de reconstituer les catastrophes ». C’est tout dire et tout comprendre à la fois.

Une autre réaction est celle de Noël Tshiani Muadiamvita, l’un des candidats malheureux à la présidentielle de 2018. « Je dis NON à l’autorisation d’entrer en RD Congo donnée par le Président Fatshi 13 et son Gouvernement à l’armée ougandaise qui s’est illustrée par le pillage de nos ressources, les viols de nos femmes et des crimes horribles sur nos populations depuis 1996. Respectons nos morts », réplique-t-il sur compte Tweeter.

Le même journal fait état d’un probable confinement pour faire face au risque d’une nouvelle vague de covid-19. Effet, rapporte Forum des as, le gouvernement propose une batterie de mesures pour contrer une éventuelle nouvelle vague de la pandémie de covid-19 au regard de la montée du taux des contaminations en Europe et de la découverte d’un nouveau variant en Afrique australe.

Parmi ces mesures, le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a proposé au Gouvernement la restriction des mouvements des personnes, le confinement, le renforcement du couvre-feu, la limitation des rassemblements etc.

La Prospérité rapporte dans un article publié dans ses pages intérieures qu’à l’Assemblée nationale, le président de la Commission chargée de la Défense et sécurité, contacté à propos de l’entrée de l’armée de l’Ouganda en RDC, s’est réservé de tout commentaire sur cette question, tout en espérant que le moment venu, une fois saisie, son institution pourrait s’y prononcer formellement.

Pour sa part, Denis Mukwege et plusieurs acteurs politiques, des élus et autres notables, donnent plutôt des avis divergents. Les uns approuvent alors que les autres désapprouvent le recours aux troupes d’une armée étrangères, fut-elle celle de l’Ouganda ou d’un autre pays voisin.

La Référence plus s’intéresse à l’affaire Willy Bakonga. « La justice congolaise déshonorée », affiche à la une ce journal. Si la prison de Makala devient une passoire, à quoi bon y envoyer des gens condamnés, se demande la consœur.

Et de souligner que, d’aucuns estiment même que Willy Bakonga aurait été aidé à quitter la prison et le pays pour éviter un procès autour des fonds destinés à la gratuité de l’enseignement, un dossier qui sentirait le souffre et pouvant éclabousser d’autres personnalités du pays et du régime actuel.

Pour la Référence plus, tout porte à croire que Willy Bakonga aurait bénéficié de complicités à plusieurs niveaux. Comment un homme que l’on prétend non éligible à la grâce présidentielle est-il sorti de prison ? Pourquoi l’ordonnance portant cette grâce présidentielle, si elle existe, n’a-t-elle pas été vérifiée soigneusement avant sa signature….autant des questions qu’évoque la consœur.

L’AVENIR estime que Willy Bakonga doit retourner à Makala. En effet, dans un courrier adressé samedi 27 novembre au Procureur général près la Cour de Cassation, la ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des Sceaux, Rose Mutombo a constaté « l’inégibilité » à la grâce présidentielle pour Willy Bakonga, ancien ministre de l’EPST, arrêté depuis avril 2021 pour blanchiment d’argent. A cet effet, la patronne de la Justice a décidé son retour en prison, car pour Rose Mutombo, les personnes condamnées par la Cour de Cassation doivent être ramenées dans l’état où elles étaient avant sa lettre, à la Prison central de Makala.

Ilenda wa Ilenda


(TN/GW/Yes)