Professeur à l’Université de Liège en Belgique et analyste politique, Bob Kabamba a donné au cours d’un entretien sur radio Okapi sa lecture sur cet acte que vient de poser l’Assemblée nationale.  Il estime que pour avoir un bon processus électoral, il faut absolument un consensus pour qu’il y ait une espèce de légitimité.

Bob Kabamba pense que le choix de Denis Kadima pour diriger la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ne faisant pas l’unanimité, même au sein de la majorité au pouvoir, causera certainement l’implosion de l’Union sacrée.

Il redoute une série de contestations et souligne que pour avoir un bon processus, il faut absolument un consensus pour qu’il y ait une espèce de légitimité par rapport à tout le cheminement qui doit être fait jusqu’à l’acte final, qui est celui de déposer le bulletin dans l’urne et d’avoir les résultats provisoires et définitifs. Or, ce processus a besoin de crédibilité. S’il n’y a pas de crédibilité, on risque d’avoir des contestations. Si on commence les contestations bien avant que le processus ne soit engagé, ça serait mal parti pour 2023 ».

Il affirme aussi que la pression tant nationale qu’internationale sur les députés   autour de cette question n’a simplement que changé de camp, de l’hémicycle à la présidence de la République. Il en appelle aussi à la sagesse du chef de l’Etat, parce qu’il estime que « le processus est mal embarqué » :

« J’ose croire que le Président de la République, en tant que garant de bon fonctionnement des institutions, prendra la bonne décision, qui est celle de chercher à avoir le consensus autour des animateurs de la CENI ».

Gisèle Mbuyi/MMC-radio Okapi


(GM/TN/GW/PKF)