Sans surprise, c’est Denis Kadima, le candidat proposé par l’église kimbanguiste et soutenu par 6 confessions religieuses, qui a été entériné. Avec lui, la candidature de douze autres personnalités ont été validées.

Les réactions ne se sont pas faites attendre même au sein de l’Union sacrée où des voix telles que celles de l’Ensemble pour la république de Moïse Katumbi dénonce haut et fort la désignation de l’un des leurs, Paul Muhindo, pour n’est pas le cité, au poste de rapporteur adjoint de la CENI sans l’accord des instances du parti.

Pour l’Ensemble, il s’agit là d’un acte de débauchage, de fraude, « des choses pour lesquelles on manque même de qualificatifs », s’est indigné Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général du parti Katumbiste.

Du côté FCC, c’est Félix Kabange qui a donné de la voix, dénonçant la pensée unique mais appelant à un large consensus national.

La Cenco n’est pas resté aphone et a fait savoir par la voix de l’abbé Donatien Nshole qu’avec Denis Kadima on n’obtiendra pas de bonnes élections.

Bon nombre d’analystes lucides prennent au sérieux la prophétie de ce prélat catholique et prédisent eux aussi la tenue des élections les plus pires de l’histoire du pays. En effet, ces analystes se demandent par quelle magie va opérer Denis Kadima pour organiser des élections crédibles et apaisées dès lors qu’ils suscitent déjà rejet et méfiance de part et d’autre, sauf dans le camp du pouvoir, où il apparaît comme un maillon de la chaîne pour le renouvellement à tout prix du mandat de Félix Tshisekedi en 2023.

Après le contrôle de la Cour constitutionnelle, il ne manquait au pouvoir en place que l’arrimage de la CENI. Avec l’entérinement de Denis Kadima, c’est chose faite, les pro-Tshisekedi peuvent se frotter les mains. Il suffit de voir comment les députés de l’Union sacrée ont festoyé à l’hémicycle pour se rendre compte que Denis Kadima est l’un des leurs. Comment pourra-t-il faire preuve d’indépendance dans cette condition ? Comment faira-t-il preuve de neutralité, lui qui doit son élévation à l’Union sacrée. Autant de questions qui démontrent que le décor d’une crise électorale est déjà planté.

Ilenda wa Ilenda


(TN/Yes)