Les effectifs devront passer de cent quarante-cinq à deux cents inspecteurs à l’horizon 2022. Par ailleurs, le processus de recrutement de quinze ingénieurs en informatique est lancé pour renforcer le dispositif en place.

En tant que service d’audit supérieur du gouvernement, l’Inspection générale des finances (IGF) veut renforcer sa capacité de vérification et contre-vérification au second degré de toutes les situations douanières, fiscales ou parafiscales des contribuables ou redevables. Elle n’est pas prête à desserrer son étau sur le secteur public.

Après la révélation tonitruante de plusieurs soupçons de détournements, commentés d’ailleurs abondamment par la presse locale, les dernières nouvelles viennent confirmer la détermination de l’inspecteur général des finances, Jules Alingete, de continuer à renforcer le dispositif de contrôle sur l’étendue du territoire national.

En premier lieu, le changement attendu viendra des effectifs qui vont augmenter pour atteindre deux cents inspecteurs d’ici à 2022. Pour des raisons d’efficacité sur le terrain, les effectifs ont commencé à grimper depuis quelques années. De soixante en 2019, ils sont passés à cent quarante-cinq en 2020.

L’ambition affichée est désormais d’atteindre les deux cents inspecteurs d’ici à 2022. Cette augmentation s’explique par la nécessité d’atteindre les objectifs organiques. « La demande en termes de mission de contrôle est importante », explique-t-il.

Le processus est bien lancé, avec les tests organisés actuellement dans plusieurs sites ciblés, notamment dans la ville de Kinshasa : Université protestante du Congo, lycée Mgr Shaumba et Centre Mgr Shaumba.

Sur un volet plus technique, l’IGF entend également renforcer sa capacité de collecte des données. Quinze nouveaux ingénieurs en informatique viendront en renfort à l’issue d’un concours de recrutement de nouveaux agents. « Le contrôle des entreprises publiques exige des connaissances très approfondies en informatique.

C’est pour cela que nous aurons des inspecteurs de profil ingénieur en informatique », renchérit-il. Concrètement, leur mission sera d’aider l’IGF à accéder aux différents serveurs pour prendre les données. « Cela va nous aider à atteindre la vitesse de croisière », conclut-il.

Raymond Okeseleke


(ROL/GW/PKF)