« L’état de siège qui était décrété depuis plus de cinq mois, avait pour objectif principal d’éradiquer les forces négatives, qui endeuillent les populations civiles qui sont sans moyen de défense. L’avènement de cet état de siège avait suscité tant d’espoirs. Le nombre des morts enregistré en cette période et l’insécurité de plus en plus grandissante cèdent la place au désespoir, à la révolte, aux aveux, qui risquent d’engendrer la dangereuse tentation d’auto-défense.

Dans ce cas, il devient même difficile de compter sur la collaboration de la population », a déclaré lors d’un point de presse Monseigneur Sosthène Ayikuli, évêque du diocèse de Mahagi-Nioka dans la province de l’Ituri.

Pour ce dernier, l’état de siège qui avait suscité l’espoir pour le rétablissement de la paix en Ituri commence à céder la place à la révolte. D’où plaide-t-il auprès du gouvernement afin qu’il affecte un effectif conséquent des éléments FARDC engagées sur le terrain et de doter l’armée des moyens logistiques conséquents et donner aux militaires leur solde décente et juste pour permettre d’anticiper au lieu de posticiper.

De traquer au lieu de réagir. Si ces conditions ne sont pas réunies, je crois que, l’état de siège accouchera d’une souris.

Boni Tsala


(BTT/GW/PKF)