La salle de spectacle du Palais du peuple, plein comme un œuf a servi de cadre, le vendredi, 01 octobre 2021 à la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire d’octobre du Conseil économique et social(CES).

Dans son adresse d’ouverture, le président du Conseil économique et social, Jean-pierre Kiwakana a indiqué qu’au cours de cette session, le Conseil économique et social va procéder à la révision de son règlement intérieur et va parachever l’élaboration des avis portant sur d’autres matières et quelques questions d’actualité.

Sans oublier le profil de la gouvernance en RDC et l’organisation du service national.

D’autres part, a-t-il poursuivi, il est prévu des matières pour alimenter la réflexion au cours de cette session  et durant le mois à venir pendant la période d’intercession entre autres : l’interconnexion des voies des transports routes- eau-voies ferrées pour une meilleure évacuation des produits ;

L’émergence de la classe moyenne : étude des voies et facilités d’accompagnement des Congolais dans la création des richesses et la participation au capital ; l’évaluation des revenus du travail en RDC : réflexion basée sur le revenu et la qualité de l’emploi ;

L’importance des variables démographiques pour la planification des politiques publiques et le développement du pays ;

La problématique des enfants en rupture familiale et sociale, les stratégies pour la promotion de l’actionnariat congolais et de l’industrie locale et protection du petit commerce ;

L’agroforesterie comme système d’amélioration des sols et de protection des forêts  sans oublier les dangers de la prolifération des puits de forage d’eau dans les agglomérations urbaines.

Jean-Pierre Kiwakana a également précisé dans son discours que plus on avance, plus il y a d’énormes défis à relever.  « Ces défis ne sont pas insurmontables mais la déculturation suivie de l’acculturation de certaines mentalités constituent des véritables pesanteurs dans la gouvernance de l’intérêt général », a-t-il dit en substance.



Face à tous cela, le président du Conseil économique et social a souligné qu’il  nous faut promouvoir un leadership engageant et engagé  à faire prendre conscience de la nécessité de défendre le pays et l’intérêt général avant des petits intérêts égoïstes. Car, a-t-il renchéri : « la cupidité lorsqu’elle prend le dessus, même chez les individus les plus outillés intellectuellement est l’ennemi de toute culture de bon sens et d’intelligence positive».

En outre, il n’a pas manqué de renouveler ses encouragements au chef de l’Etat, au Premier ministre ainsi qu’à l’ensemble du gouvernement pour les efforts sans cesse maintenus en direction de la recherche de la paix.

Pour lui, la RDC n’est  pas encore sortie de la zone de turbulences et son baromètre social indique une température inquiétante. Sa gouvernance doit être convenablement diagnostiquée et y apporter s’il le faut des remèdes appropriés, notamment dans les secteurs suivants : la réforme fiscale, la justice,  l’enseignement, la défense nationale, la territoriale, la santé et l’agriculture.

Le patron du CES a  aussi déclaré que les quelques avancées positives sont inaudibles à cause du sensationnalisme de certains évènements ou nouvelles, dont l’exploitation à des fins inavouées n’a comme seul résultat que la montée des frustrations, la perte de confiance dans les institutions de la République et l’affaiblissement de l’Etat.

Brossant avec détail tous les aspects de la situation de la RDC, dans son discours il n’a pas également manqué d’épingler les mines en RDC où il a précisé que le Conseil économique et social est vivement préoccupé par l’ampleur de l’exploitation illicite des minerais dans l’Et de la RDC et particulièrement à Kamituga et à Mwenga dans la province du Sud-Kivu où un site minier est pris en otage per des groupe étrangers exploitant les mines d’or.

A cet effet, le CES dénonce la complicité active de plusieurs acteurs étatiques et non étatiques sans cette mafia qui alimente la criminalité et endeuille au quotidien de nombreuses familles congolaise.

Par ailleurs, Jean-Pierre Kiwakana a rappelé les missions du CES qui est entre autres de donner des avis consultatifs sur les questions économiques et sociales lui soumises par le président de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat et le gouvernement.

Gisèle Tshijuka


(GTM/DN/PKF)