En marge de son séjour américain où il a participé aux travaux de la 76ème Assemblée générale des Nations-Unies, à New York, le président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo a responsabilisé l’Assemblée nationale après l’impasse constatée chez les confessions religieuses dans la désignation du président de la CENI. Il a en même temps appelé les chefs des confessions religieuses à se mettre en ordre pour résoudre cette question.

« C’est peut-être une occasion ici de lancer un appel aux confessions religieuses de finalement se mettre en ordre. Les politiques, c’est nous. Ce n’est pas eux les politiques, pourquoi est-ce que ça coince à ce niveau-là. On comprendrait si ça se passait entre nous, or les politiques sont prêts. Récemment, à l’occasion de mon dernier séjour à Lubumbashi avant de venir à New York, j’ai reçu le président de l’Assemblée nationale. Et je lui ai donné les instructions claires là-dessus. Si ça continue de coincer dans les confessions religieuses, qu’on interroge l’Assemblée nationale. C’est elle qui définira la marche à suivre. Si elle rejette également ou elle se bloque également, alors là ça sera un problème. Si elle rejette, on recommencera le processus. », a indiqué le chef de l’Etat congolais.

Félix Tshisekedi invite également toutes les prenantes à ce processus à la responsabilité afin de réussir à obtenir des élections de 2023 dans le délai constitutionnel. « J’en appelle au bon sens de tout le monde. Nous avons un processus électoral à respecter, des élections à organiser dans le délai. Donc, que tout le monde prenne ses responsabilités. Moi je prendrai les miennes le moment venu. Pour le moment, je ne peux rien faire, il s’agit d’un débat au sein des confessions religieuses, à moins de devenir aussi un religieux pour y prendre part. Ce qui n’est pas le cas. », a-t-il souligné.

Quant au vœu exprimé par deux confessions religieuses de vouloir le rencontrer pour dénouer la crise dans la désignation du successeur de Corneille Nangaa, Félix Tshisekedi rejette l’offre et estime que cette tâche revient aux religieux et non aux politiques. « Je les ai rencontrées mais j’ai refusé leur invitation. Vous imaginez il y’a six contre deux, quelle position puis-je prendre là dedans ? Si je dis : ok, on retire comme disent les deux qui sont minoritaires, les 6 autres le prendront très mal, si je dis qu’on impose, les deux autres le prendront mal, ce n’est pas une affaire des politiques mais plutôt des confessions religieuses. Ce n’est pas mon affaire », a-t-il lancé.

A suivre Félix Tshisekedi, la balle est désormais dans le camp de l’Assemblée nationale pour foncer ou non avec la désignation du président de la CENI qui a été déjà faite par les 6 confessions  religieuses conduites par le pasteur Dodo Kamba, représentant de l’Eglise de réveil au Congo (ERC).

Dido Nsapu


(DN/PKF)