L’arrêté Didier Lallement, le préfet de police, indique que ce concert s'inscrit dans un « contexte politique particulièrement tendu et violent entre partisans et opposants au régime en place ».

Le document qui présente Werrason comme un proche du président Tshisekedi, aussi de l’ancien président Kabila, fait mention de crainte de « troubles graves » à l’ordre public entre les opposants (combattants) et les spectateurs.

La préfecture note « une mobilisation croissante chez les opposants radicaux congolais de la diaspora installés en France ».

Alors que l’alternance démocratique observée en janvier 2019 avec l’avènement à la magistrature suprême de l’ancien opposant Félix-Antoine Tshisekedi suscitait l’espoir d’un retour des productions des artistes congolais en Europe, la résistance de ceux qu’on appelle « combattants » n’a pas fléchie. Si d’autres soutiennent l’actuel régime, d’autres sont restés dans une ligne radicale.

En février 2020, Fally Ipupa avait quand-même réussi de se produire à Accor Arena (ex Bercy), malgré des vives tensions et incidents. Cet « exploit » n’est pas prêt à se reproduire avec des autorités françaises qui prennent au sérieux les menaces des « combattants ».

Socrate Nsimba


(SN/PKF)