Cinq pays africains arrivent ex-æquo en tête du classement des pays africains ayant les meilleurs taux d’électrification, selon l’indice mondial de la performance de l’architecture énergétique «Global Energy Architecture Performance Index Report» publié sous peu par le Forum économique mondial (WEF) et le cabinet de conseil en stratégie Accenture Strategy.

Ces cinq pays situés en Afrique du Nord (Algérie, Egypte, Libye, Maroc et Tunisie) font partie des 69 pays sur les 127 étudiés, où le taux d’électrification a atteint 100%.

L’Afrique du Sud (99è rang à l’échelle mondiale) arrive juste derrière ces cinq pays, avec un taux d’électrification de 85,40%.

Viennent ensuite le Ghana (taux d’électrification de 64,06%), le Sénégal (56,50%), la Côte d’Ivoire (55,80%) et le Nigeria (55,60%).

L’Ethiopie, le Kenya, la Zambie, le Mozambique et la Tanzanie arrivent en bas du tableau, aussi bien à l’échelle africaine qu’au plan mondial, avec des taux d’électrification inférieurs à 27%.

Pourquoi la desserte en électricité et en eau potable en RDC contraste avec l’immense potentiel hydrologique que dispose le pays ?

Depuis quelques semaines, la fourniture en eau et celle de l’énergie électrique, a connu des perturbations inquiétantes tant pour les ménages que des opérateurs économiques notamment dans la capitale. Face aux difficultés de desserte en eau et en électricité, le gouvernement incapable d’envisager des solutions durables faute des moyens financiers. La République démocratique du Congo, malgré ses potentialités hydrographiques et des ressources en eau, accuse à peine un taux d’électrification de 15% et un taux de desserte d’eau potable d’environ 26%, les plus bas en Afrique.

Célestin Luabeya: tout commence par la tête qui pense que l’électricité est plus produite pour la consommation extérieure qu’intérieure. C’est pourquoi, ils multiplient la coopération pour l’exportation plutôt que de fournir des efforts pour la consommation au pays. Ce qui pourrait propulser la RDC vers un vrai développement.

Henry Laky: c’est parce qu’on ne sait pas gérer nos ressources. À chaque fois, nous voulons toujours que d’autres personnes viennent gérer nos ressources à notre place. On doit s’assumer et prendre les responsabilités qui nous incombent.

Jo Malebe : je pense que derrière ça, il y a des gens qui sacrifient l’intérêt du pays pour remplir leurs poches. Puisque l’extérieur paye, ces gens-là préfèrent priver la population et privilégier l’extérieur pour leurs propres intérêts. C’est vraiment honteux même d’en parler.

Winner Mpingi : ça prouve simplement notre incapacité. Pour preuve, parmi les fournisseurs de l’eau et l’électricité, la plupart de gens qui savent comment tirer de l’eau de là où elle se trouve et nous la faire parvenir, ce sont les blancs. Comment ne pourront-ils pas faire les choses comme bon le semble !

Crispin Kambale : c’est parce que simplement nous ne savons pas utiliser ces ressources. La plupart de congolais aiment la facilité, tous ces ingénieurs que nous avons, quels sont leurs rôles, ce sont les blancs qui sont au four et au moulin, comment ne pourront-ils pas privilégier leurs intérêts?

Ruth Mailo : depuis des siècles, ça n’a jamais changé, comment expliquer que certains pays occidentaux qui utilisent nos ressources sont très bien approvisionnés en eau et électricité plus que nous? C’est une question pertinente qui devrait être posée aux experts pour des éclaircissements. Logiquement, nous ne pouvons pas manquer de l’eau.

Hada Nsumba: c’est normal oui parce que nous sommes un pays sous développé, incapable même de sécuriser ses propres frontières, incapable d’utiliser nos propres richesses.

Clovis Shako: c’est parce que la plupart d’ingénieurs ne sont que des détenteurs des diplômes, puisqu’ils ne font rien apparemment, le pays doit toujours recourir aux autres pour la transformation des richesses, c’est honteux pour nous car Dieu nous a donné la matière. Alors je pense qu’il faudra qu’on renforce la capacité de l’éducation.

Aladin Mpongo : puisque les blancs qui font tout ça, nous ont jugé incapables et ils en profitent. Il faudra juste renforcer nos capacités et soigner la façon de faire les choses.

Blaise Mapendo: je pense qu’il faudra interroger tous ces gens qui dirigent ces entreprises, pour savoir réellement ce qui est à la base de tout ça. Puisque c’est incompréhensible, nous avons le barrage d’Inga que certains pays réputés stables en électricité utilisent comme nous alors pourquoi cette légèreté ici.

Céline Nfika : eza ba nko ya ba dirigeants (entendez c’est la méchanceté des dirigeants). Nous ne pouvons pas se plaindre pour l’électricité et l’eau puisque nous avons tous les équipements possibles.

Raymond Okeseleke


(ROL/Yes)