C’est grâce à l’accord de coopération décentralisée « Zéro rejet dans le fleuve Congo » signé avec le Syndicat Interdépartemental de l'Assainissement de l'Agglomération Parisienne (le SIAAP), que la mégapole de Kinshasa et la capitale de Brazzaville s’engagent ensemble à atteindre l’objectif de développement durable des Nations-Unies pour protéger le fleuve Congo et par la même occasion ses ressources en eau potable.

Cette première station de traitement d’eaux usées, située en face du stade des Martyrs de la pentecôte, le long du boulevard Triomphal, dans la commune de Kasa-vubu, utilise la technologie écologique de phyto-épuration, ce qui jouera également un rôle d’embellissement, donnant au site des airs de jardin botanique. Ce site a été choisi par les experts du SIAAP et de la Fondation Ecoglobal en raison de son emplacement stratégique, donnant un accès privilégié aux camions vidangeurs.

L’objectif consiste à éviter le danger qui guette la ville de Kinshasa de se voir priver d’eau potable d’ici 10 ans et de garantir la protection de l’écosystème, « Tous les déchets et eaux usées produits dans la ville de Kinshasa sont déversés dans la rivière et dans le fleuve Congo sans traitement. La conséquence est que le taux d’acidité des eaux est en train d’augmenter. Si on n’y prend garde, on n’aura plus d’eau potable dans 10 ans et tous les poissons vont mourir », affirment les experts dans le domaine d’assainissement.

Très attentif à ce projet novateur pour Kinshasa, le Gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka s’est rendu avec le Ministre de l’Intérieur sur le chantier constater la fin de la phase deux des travaux du projet s’assurant de la bonne exécution des travaux et du respect futur des normes très exigeantes imposées au projet et notamment celle de l’absence d’odeur pour les riverains.

Jusqu’à présent, toutes les eaux usées produites dans la mégapole de Kinshasa sont déversées dans le fleuve Congo sans traitement.

En traitant ces eaux usées de la vie quotidienne des habitants de Kinshasa, les bénéfices environnementaux et sanitaires obtenus seront nombreux et permettront également d’avoir un impact positif sur les nappes d’eau potables et sur la biodiversité notamment piscicole.

A noter que ce projet est complètement pris en charge par le SIAAP dans le cadre de ses actions de coopération décentralisée.

Gisèle Mbuyi


(GM/TN/Yes)