« Un coup dur pour Félix Tshisekedi dans le Grand Katanga », titre FORUM DES AS au sujet du décès de Gabriel Kyungu Wa Kumwaza.

Le journal indique qu’en l’absence d’Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, il n’y a point d’autre leader politique katangais capable de porter un discours pro-Félix Tshisekedi dans le Grand Katanga, fief sociologique de Joseph Kabila.

Leader incontestable et incontesté du Grand Katanga, poursuit le tabloïd, Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza fut d’une aura indéfinissable dans cette province cuprifère au Sud de la RDC. D’où, le surnom de « Baba » (père en swahili, Ndlr) que lui a collé la population du Katanga. « Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, Gouverneur de l’ex-province du Shaba sous feu le maréchal Mobutu, fut d’un charisme qui poussait ses adversaires politiques à réfléchir par deux fois, avant de poser n’importe quel acte politique dans cette partie du pays. »

Pour CONGO NOUVEAU, la géopolitique dans le Haut-Katanga change après la mort de Kyungu. Sa disparition, au-delà de la douleur que cela a suscitée, rebat des cartes politiques dans un espace regorgeant un électorat qui est sujet à des calculs politiques, indique le trihebdomadaire qui rappelle que Félix Tshisekedi avait fait de Gabriel Kyungu son plus grand allié dans ce coin du pays. Histoire de contrôler, grâce au « Baba », cet espace politique.

L’AGENCE CONGOLAISE DE PRESSE rapporte que le Président de la République salue la mémoire d’un homme dont l’héritage politique s’étend au niveau national. L’agence reprend aussi le témoignage de Maj Kisimba Ngoy, ancien ministre des Affaires foncières (2008-2012), que « garde du défunt des souvenirs d’un infatigable personnage politique qui aura marqué la vie nationale ».

Au sujet de la désignation du futur président de la CENI, L’AVENIR titre : « Le dossier est clos ». Pour le journal, les délais supplémentaires accordés aux confessions religieuses par le président de l’Assemblée nationale en vue de poursuivre ce processus sont expirés.

Seul le groupe de Dodo Kamba composé de six leaders religieux a décanté la situation, sous le regard désintéressé de l’ECC et la CENCO qui tiennent à un tête-à-tête avec le chef de l’Etat, tout en brandissant la jurisprudence Malonda. Une situation, estime le journal, qui risquerait de retarder le processus électoral de 2023.

Socrate Nsimba


(SNK/Yes)