Par crainte de sabotage des infrastructures de la Grande rivière artificielle (le pompage des nappes aquifères non-renouvelables du bassin de Nubie, NDR), le comité gérant a choisi de couper l'eau. Des négociations ont lieu depuis, mais elles n'ont pas abouti. La pénurie d'eau potable dans l'ouest libyen s'ajoute aux multiples souffrances de la population.

Pour Ezzo el-Yakoubi, un habitant du quartier Trik al Sour à Tripoli,  la capitale, « il y a beaucoup de souffrance. Heureusement, qu'il y a de l'entraide. Nous avons des voisins qui ont un puit. On s'approvisionne chez eux. Après, il faut monter au cinquième étage. Et on n'a que quatre heure d'électricité par jour. Il y a toujours une pénurie d'eau à Tripoli, en raison de coupures d'électricité. On ne peut pas faire travailler les pompes pour faire remonter l'eau aux étages dans les immeubles. Et ce n'est qu'une partie des souffrances quotidiennes des Libyens. »

« Régulièrement, dit encore cet habitant de Tripoli, pour une raison ou une autre, un groupe armé coupe l'eau pour faire pression sur le peuple et sur le gouvernement. Ce sont des bandes armées. Il faut qu'ils soient punis, mais le gouvernement n'a pas autorité sur toutes les régions et ne maîtrise pas la situation. Donc, il n y a pas de sécurité. Cette fois ils veulent faire sortir Abdallah al-Senoussi de prison. C'est politique. Ces problème sont difficiles à résoudre, mais la population ne doit pas en souffrir ».

Gisèle MbuyiMMC/RFI


(GMM/PKF)