Les talibans recherchaient depuis quelque temps un journaliste de la Deutsche Welle en Afghanistan. Ils ont tué l'un de ses proches et blessé un autre par balles.

Les talibans ont fait du porte-à-porte pour mettre la main sur notre confrère : ils ignoraient que désormais celui-ci travaille en Allemagne. D’autres membres de sa famille ont réchappé de peu à ces persécutions et ont pu prendre la fuite.

Le directeur-général de la DW, Peter Limbourg, a condamné jeudi [19.08.21] ces violences au plus haut point et appelé le gouvernement fédéral d’Allemagne à agir : "Le meurtre d’un proche de l’un de nos journalistes par les talibans est un événement incroyablement tragique. Il prouve le danger imminent dans lequel nos employés et leurs familles vivent en Afghanistan. Les talibans semblent procéder, à Kaboul et dans d’autres provinces, à des chasses contre les journalistes. Nous n’avons plus le temps d’attendre!"

Les événements de ces derniers jours et semaines le prouvent. Les talibans ont fouillé les domiciles d’au moins trois journalistes de la DW.

Des confrères et consoeurs d’autres médias ont été enlevés ou assassinés : Nematullah Hemat, de la chaîne de télévision privée Ghargasht TV a vraisemblablement été kidnappé, Toofan Omar, directeur de la station de radio privée Paktia Ghag aurait été victime d’un assassinat ciblé, selon des informations transmises par les autorités.

Appel au secours en direction du gouvernement allemand

C’est pourquoi la Deutsche Welle a co-signé la lettre ouverte envoyée par de nombreux médias et organisations aux autorités allemandes, pour leur demander de délivrer des visas en urgence à leurs employés afghans.

La Fédération des journalistes allemands (DJV) appelle le gouvernement fédéral à agir rapidement. "L’Allemagne ne peut rester les bras croisés tandis que nos collègues sont persécutés voire assassinés", estime le président de la DJV, Frank Überall. Selon lui, il faut sauver les journalistes d’Afghanistan et leur offrir une protection en Allemagne. Maintenant.

Dw.com


(Yes)