De la fumée se dégage encore des décombres. Les pompiers appellent la population à rester cloîtrée à la maison. 159 personnes restent donc toujours disparues. Aucun survivant n’a pu être dégagé des décombres samedi. Pour l’heure, on ne sait même pas si tous ces 159 disparus se trouvaient dans le bâtiment lorsqu’il s’est effondré tel un château de cartes.

Les équipes fouillent nuit et jour dans les amas de béton et de ferraille. Au troisième jour de recherches, la maire du Comté de Miami-Dade assure qu’il y a encore de l’espoir.

Un ingénieur avait signalé des défauts dans le bâtiment

La structure de l’immeuble, était-elle stable ? Le New York Times cite un rapport établi en octobre 2018 par un ingénieur, Frank Morabito, destiné à planifier des travaux qui devaient commencer sous peu. Selon ce document, la plupart des dommages ont probablement été causés par des années d'exposition des matériaux de construction à l'air salin corrosif de la côte sud de la Floride.

Frank Morabito n'évoque aucun risque d'effondrement, mais il souligne dans des documents publiés vendredi soir par la ville de Surfside que les réparations nécessaires visaient à « maintenir l'intégrité structurelle » du bâtiment et fait état de « dommages structurels majeurs », ainsi que de « fissures » dans le sous-sol du bâtiment.

«L'imperméabilisation sous les abords de la piscine et la voie d'accès pour les véhicules, (...) est au-delà de sa durée de vie et doit donc être complètement retirée et remplacée », écrit-il.

« Quelqu’un doit payer »

Les heures passent et aucune nouvelle victime n'a été retrouvée ce samedi. La frustration, voire la colère grondent parmi les proches. Ils fustigent la lenteur de l’opération de sauvetage et demandent des explications.

Une habitante interrogée par l’AFP, qui a pu s’échapper à la dernière minute, dit avoir entendu « des craquements et des bruits bizarres » bien avant la catastrophe. « Je veux des réponses », dit-elle, « quelqu’un doit payer ».

Les questions sur les causes de ce drame rarissime se sont multipliées ces derniers jours, et l'enquête durera probablement des mois. L'attention s'était notamment portée jusqu'ici sur un rapport plus récent, datant de 2020, qui montrait que cet immeuble avait subi un affaissement dans les années 1990, à une vitesse d'environ 2 millimètres par an entre 1993 et 1999.

L'immeuble entrait cette année dans un processus de certification devant obligatoirement avoir lieu tous les 40 ans dans cette zone exposée aux ouragans. Dans ce cadre, des travaux de remise aux normes étaient en cours sur le toit, mais les autorités semblent écarter que ceux-ci aient pu causer le drame.

La ville de Miami a ordonné l'inspection de tous les bâtiments de plus de six étages et qui ont plus de 40 ans.

« Quelqu’un doit payer »

Mais les heures passent et la frustration, voire la colère grondent parmi les proches. Ils fustigent la lenteur de l’opération de sauvetage et demandent des explications. La structure de l’immeuble, était-elle stable ? Une étude de 2018 publiée seulement vendredi soir fait état d’un affaissement du bâtiment et de béton fissuré.

Une habitante interrogée par l’AFP, qui a pu s’échapper à la dernière minute, dit avoir entendu « des craquements et des bruits bizarres » bien avant la catastrophe. « Je veux des réponses », dit-elle, « quelqu’un doit payer ». La ville de Miami a ordonné l'inspection de tous les bâtiments de plus de six étages et qui ont plus de 40 ans.

RFI


(Yes)