Dans la restitution de son travail avec les opérateurs du secteur, le ministre Jean-Marie Kalumba Yuma a noté lors de la 9ème réunion du Conseil des ministres dirigée, par visioconférence, par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, que son ministère a répertorié au moins 36 éléments « irréguliers » non incorporables dans les structures des prix qui les surchargent sensiblement. Ce qui empêche également aux Congolais d’accéder à ces produits de première nécessité à des prix justes.

« Sur base des éléments recueillis et des déclarations faites par les opérateurs économiques ainsi que les informations obtenues sur le lieu d’approvisionnement en Namibie, l’analyse faite au niveau du Ministère de l’Économie a répertorié au moins 36 éléments irréguliers non incorporables dans les structures des prix qui les surchargent sensiblement et aménuisent par conséquent le pouvoir d’achat de la population », a indiqué le ministre de l’Economie nationale, Jean-Marie Kalumba, relayé dans le compte rendu du gouvernement lu par le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Par conséquent, les prix suivants devraient être appliqués pour les produits importés sur le marché de Kinshasa :

1° Cuisses de poulet : moins de 10 USD par carton de 10 kilos contre 21 USD

pratiqué (soit 4 200 CDF le kilo) ;

2° Poulet entier : autour de 10 USD par carton de 10 kilos contre 28 USD pratiqué (soit 5 600 CDF le poulet) ;

3° Côtes de porc : autour de 15 USD par carton de 10 kilos contre 22,70 USD pratiqué (soit 4 540 CDF le kilo) ;

4° Chinchards 16+ : autour de 17 USD par carton de 30 kilos contre 42,90 USD pratiqué (soit 2 860 CDF le kilo).

En effet un bon nombre des mesures d’accompagnement ont été arrêtées par le Gouvernement notamment :

– L’application des prix issus des concertations entre le Ministre de l’Économie

Nationale et les opérateurs économiques du secteur des produits surgelés ;

– Une mission urgente sera dépêchée en Belgique auprès de la société PLUVERA en vue de vérifier les valeurs FOB des volailles exportées à destination de la RDC ;

– La levée des barrières routières irrégulières qui surchargent les prix des produits de première nécessité ;

– La rationalisation des prélèvements parafiscaux dans la structure des prix des produits de première nécessité ;

– La redynamisation du Comité de suivi des prix des produits de première nécessité pour un suivi de proximité ;

– L’application scrupuleuse de la règlementation sur les services habilités à exercer aux frontières conformément au Décret-Loi en vigueur ;

– L’extension des travaux de rationalisation des structures des prix aux autres denrées alimentaires produits localement.



Pour rappel, le ministre de l’Economie nationale revient d’un voyage en Namibie où il était allé s’imprégner des « justes prix » à partir de ce pays en vue de se faire une idée de combien pouvait couter réellement le poisson chinchard en RDC, particulièrement à Kinshasa.      

Le patron de l'Economie nationale était donc à la tête d'une forte délégation composée notamment des experts de son ministère, de la Primature, des ministères des Finances et du Commerce extérieur. Reçu par le ministre namibien des Pêches et des Ressources marines, M. Derek Klazen, Jean-Marie Kalumba avait salué les bonnes relations existant depuis plusieurs décennies entre les deux pays. Il a présenté les potentialités de la RDC dans le cadre d'un éventuel accord entre les deux Etats.

Cet engagement va concerner principalement la fourniture des poissons chinchards, l'une des grandes richesses de la Namibie. Et ces poissons, connus sous le nom de « Thomson » à Kinshasa, sont les plus consommés dans la capitale congolaise.

Dido Nsapu


(DN/PKF)