La Fédération internationale de football association (FIFA) a suspendu, jeudi, le désormais ancien président de la Fédération congolaise de football association (FECOFA), Constant Omari Selemani pour une durée de douze mois de toutes les activités relatives au football aux niveaux national et international.

Il doit payer en plus une amende de 66.444 euros, somme équivalent aux avantages qu’il aurait reçu auprès de Lagardère Sports dans les négociations de la « commercialisation de certains droits de retransmission télévisée attribués à la société LC2 et le recouvrement des impayés », selon la Fifa. « L’acceptation des avantages en question avait entraîné un conflit d’intérêts qui avait empêché M. Omari d’accomplir sa mission vis-à-vis de la CAF avec intégrité, indépendance et détermination », regrette l’instance mondiale de football.

A la surprise générale le 16 juin dernier, constat Omari avait annoncé sa démission à la tête de la FECOFA, alors qu’il avait déjà promis de ne plus se représenter lors des prochaines élections en décembre. A-t-il anticipé sur les évènements, sentant sa suspension inéluctable ? Depuis plusieurs mois, celui qui a dirigé durant 18 ans la FECOFA était sur le viseur de la Commission d’éthique de la FIFA. Ce qui avait donné lieu à l’annulation de sa candidature à l’élection des membres du comité exécutif de l’instance mondiale du football. De 2015 à 2011, il était membre de ce cercle fermé de la gouvernance du football mondial.

Alors qu’il était jusqu’à l’élection en mars dernier de Patrice Motsepe, président intérimaire de la CAF après la mise à l’écart d’Ahmad Ahmad dont il était le premier adjoint, Constant Omari a titillé le sommet du football.

Sa suspension couplée à son départ de la FECOFA est un véritablement déclin. A 63 ans, l’homme moderne a certainement dit définitivement adieu au monde du football tant il est difficile d’entrevoir un rebondissement en sa faveur.

Socrate Nsimba


(SNK/Yes)