« Et je vous promets chers enfants, en tant que père d’abord, ensuite en tant que chef de l’Etat, d’apporter les solutions à vos problèmes. Veuillez regagner vos foyers et ne vous laissez surtout pas manipuler par les adultes qui ont un but qu’ils recherchent : un but politique », avait déclaré le 29 avril, le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, alors qu’un groupe d’élèves de cette partie du pays meurtrie par des atrocités était à sa septième nuit devant la mairie de Beni. Ils réclamaient la présence du chef de l’Etat, qui avait promis de s’installer dans cette ville, jusqu’au retour de la paix.

Le lendemain de cette déclaration présidentielle, ces élèves ont été violemment dispersés par la police et l’armée. Certains ont été jetés à la prison, d’autres molestés. Des images et vidéos des scènes de violence policière et militaire ont circulé sur les médias et dans les réseaux sociaux.

Mais le président a, main sur le cœur, jeudi 17 juin après avoir suivi le témoignage d’un élève victime, dit n’avoir pas été au courant de ces violences. Il a quand-même demandé pardon, au nom de toute la nation, à ces élèves.

« Je n’ai jamais entendu cette version-là… Je comprends que c’est votre souffrance en fait, vous la vivez, vous n’êtes pas manipulés. J’enlève ce discours. Nous n’avons pas le droit de vous regarder comme cela, sans rien faire. Donc, dites à vos camarades que le président a entendu vos pleurs. Et je sais que la principale de vos revendications, c’est la sécurité », a réajusté le Président Félix Tshisekedi. 

« Au nom de ceux qui vous ont fait tant de mal, je vous demande pardon. Vraiment pardon, du fond du cœur, je n’étais même pas au courant de toute cette violence exercée sur les enfants. Mais je crois qu’il faut ouvrir une enquête et sanctionner ceux qui ont porté la main sur les enfants », a-t-il ajouté promettant de tout mettre en œuvre pour restaurer la paix dans cette partie du pays. 

Le chef de l’Etat a passé un séjour des 48 heures dans le Nord-Kivu, avant de rejoindre jeudi dans la soirée, Bunia, capitale de l’Ituri. Sa promesse de s’installer à Goma n’est toujours pas tenue.

Socrate Nsimba


(SNK/Yes)