Le cas Pfizer, avec qui le gouvernement argentin n’a pas réussi à trouver d’accord pour la livraison de vaccins, a été au centre des questions des députés.

La question agite l’Argentine depuis des semaines : pourquoi les négociations pour l’achat de vaccins Pfizer-BioNTech n’ont-elles toujours pas abouti ? Devant les députés, le directeur de Pfizer Argentine, Nicolas Vaquer, évoque des blocages législatifs. « Aujourd’hui, la loi n’est pas compatible avec certaines des exigences contractuelles de Pfizer », affirme-t-il.

Comment expliquer qu’il n’y ait pas eu de problème avec les autres laboratoires, s’interroge le député du Front de gauche Nicolas Del Cano, qui rappelle que l’Argentine a permis à Pfizer de faire des essais cliniques sur son territoire en août 2020. « Des milliers d’Argentins et d’Argentines ont participé aux essais de Pfizer, donc je voudrais savoir pourquoi vous avez refusé de vendre des doses à l’Argentine », questionne-t-il.

Coup d'accélérateur sur la vaccination

« Ce sont deux choses totalement indépendantes, répond le représentant de Pfizer en Argentine, Nicolas Vaquer. Par ailleurs, c’est au pouvoir exécutif qu’il appartient de choisir avec quels vaccins il avance dans sa stratégie contre la pandémie. »

L'Argentine souhaite donner un nouvel élan à sa campagne de vaccination à partir de la semaine prochaine, lorsqu'elle commencera à produire le vaccin Spoutnik V du laboratoire russe Gamaleya, sur son sol. Sur 45 millions d'Argentins, 11 millions ont été totalement vaccinés. La semaine prochaine, ce sera au tour des représentants d’AstraZeneca et de l’institut Gamaleya de se justifier de leurs retards de livraison devant les députés.

RFI


(Yes)