«Je fais l’objet de la part du ministre de l’EPST qui a ouvertement déclaré auprès de ses collaborateurs que je suis la première personne à faire partir du ministère de l’EPST », dénonce Jean-Marie Mangobe, secrétaire général à l’EPST, dans une correspondance adressée au Premier ministre, Sama Lukonde, le 18 mai, quelques heures après sa suspension par Tony Mwaba.

Le nouveau ministre accuse le secrétaire général de « faute administrative lourde » après que ce dernier lui ait fourni des arguments « superficiels et injustifiés » sur la gestion des fonds alloués à la production des certificats de fin d'études des élèves des écoles primaires entre 2017 et 2020.

Le secrétaire général estime pourtant que les éléments fournis au ministre étaient « très clairs ».

« Je ne comprends pas comment monsieur le ministre puisse continuer à m’en imputer une quelconque responsabilité jusqu’à prononcer ma suspension. Cela dénote donc clairement de l’acharnement et de la haine doublés de l’intention manifeste de nuire à ma carrière après avoir passé une trentaine d’années au service de la nation au sein du ministère de l’EPST », accuse Mangobe qui demande la protection de sa carrière chez Sama Lukonde.

Entretemps, Tony Mwaba a déjà désigné Christine Nepa Nepa, Directrice-chef de service de l'éducation à la vie courante de l'EPST, comme secrétaire générale intérimaire.

Le secteur de l’EPST est secoué par plusieurs affaires de détournement systématique des fonds. L’inspecteur général de l’EPST et le directeur du service de paie des enseignants (SECOPA) ont écopé de 20 ans de prison en mars dernier pour détournement des fonds destinés à la gratuité de l’enseignement de base.

Socrate Nsimba


(SNK/Yes)