Sur les 40 prévenus, 29 ont été condamnés à la peine de mort. Deux autres ont écopé de 5 ans de servitude pénale. Cinq prévenus ont été acquittés et 4 autres renvoyés au tribunal d’enfant à cause de leur minorité d’âge.

« Verdict du procès organisé en flagrance après les violences contre la police en marge de la fin du ramadan sur les 40 prévenus, 5 acquittés, 4 renvoyés devant leur juge naturel, 31 condamnés dont 29 à la peine capitale et 2 à 5 ans de servitude pénale principale. Justice », a rapporté sur son compte Twitter le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Parmi les 41 personnes arrêtées figuraient 2 chefs de sécurité de deux bandes qui se disputent la direction de la Communauté islamique au Congo (COMICO). Il s’agit de Tawa Nyembo chargé de sécurité de Cheikh Abdallah Mangala et de Youssouf Musangu chargé de sécurité de Djibondo, les deux leaders musulmans en conflit. Ces deux personnalités ont été présentées à la justice comme chefs de groupes des gangs qui se sont battus au stade des Martyrs, causant des dégâts dans les rangs de la police.

Ces personnes arrêtées et jugées étaient poursuivies pour « association des malfaiteurs, rébellion et terrorisme. » Il sied de rappeler que des blessés et d’autres dégâts matériels ont été enregistrés, jeudi 13 mai dernier, lors des heurts qui ont éclaté en marge de la fin du ramadan au stade des Martyrs de Kinshasa. Selon le bilan fourni par la police et relayé par le porte-parole du gouvernement, au moins 46 policiers ont été blessés dont 8 dans un état grave. Le policier Fiston Nguma qui était donné pour mort et qui a failli être immolé par des émeutiers est miraculeusement en vie mais en coma. C’est ce qu’a révélé l’avocat de la partie civile (Police Nationale Congolaise) aux juges lors de ce procès en flagrance.

Le même avocat a demandé une somme de 100 mille dollars américains pour préjudice causé à ce policier qui est entre la vie et la mort. Et 40 mille dollars pour des dommages subis par un officier (colonel) dont le visage était tuméfié au moment du procès. Plusieurs amandes ont été demandées par la partie civile en signe de réparation.

Dido Nsapu


(DN/PKF)