Le chef d'état-major de l'armée tchadienne, Abakar Abdelkerim Daoud, annonce que les rebelles du nord ont été réprimés et il appelle les habitants à reprendre une vie normale.

"Comme vous le savez sans doute, des rebelles ont fait une incursion sur notre territoire et nous avons répondu par une action militaire appropriée. Nous avons ramené les prisonniers de guerre et leur matériel. Nous avons nettoyé toutes les zones où ils se sont infiltrés et je peux vous garantir que l'ensemble du territoire est sécurisé. Nous demandons à la population de retourner à ses occupations normales et de profiter de la paix retrouvée. Notre pays est sécurisé grâce à Dieu", déclare-t-il.

Le conflit contre les rebelles basés en Libye a plongé le pays dans une crise.

Le président Idriss Déby est mort après avoir été blessé sur la ligne de front le mois dernier, selon la version officielle.

La prise de pouvoir militaire sous la direction du fils de M. Déby est condamnée par l'opposition et les groupes de la société civile, ce qui a entraîné des manifestations.

Le groupe rebelle dit ne pas avoir connaissance d'une fin des combats.

Toutefois, un défilé de la victoire a eu lieu dans les rues de la capitale, N'Djamena, dimanche, dans le but de renforcer la popularité de l'armée tchadienne à un moment de grande incertitude dans le pays.

Des badauds ont applaudi dimanche le retour des soldats de la ligne de front dans un défilé de chars et de véhicules blindés.

Dans une base de l'armée, les journalistes ont pu voir des dizaines de personnes qui seraient des rebelles capturés.

Le Tchad est réputé pour avoir l'une des armées les mieux entraînées et les mieux équipées de la région du Sahel en comparaison avec les pays d'Afrique de l'ouest.

Il fait partie du "G5", une organisation soutenue par l'Occident qui lutte contre les militants islamistes dans la région du Sahel.

En avril, un groupe rebelle, le Front pour le changement et la concorde au Tchad (Fact), a franchi la frontière entre la Libye et le Tchad pour s'opposer au président Déby.

Il n'est pas clair si le Fact représente toujours une menace pour la junte militaire qui dirige actuellement le pays, et un porte-parole du groupe a déclaré ne pas être au courant de la fin des combats, rapporte l'agence de presse Reuters.

Comme le rapporte Will Ross de la BBC, le public a été informé il y a quelques semaines que le groupe rebelle avait été vaincu, avant que les combats ne reprennent.

Ces dernières semaines, des manifestations réclamant le retour à un régime civil ont été violemment dispersées par les forces de sécurité. Lors de la dernière manifestation en date, 10 personnes ont été blessées, dont une par balle, dans la capitale samedi.

France 24 (Avec AFP)


(Yes)