Après avoir demandé pendant plus d’un an le départ des mercenaires qui ont fait empirer la situation en Libye, le Conseil de sécurité s’inquiète maintenant de leur dispersion dans les pays voisins. Ils seraient plus de 20 000, au moins 13 000 Syriens et 11 000 Soudanais, surarmés. La présence de miliciens russes du groupe Wagner a toujours été évoquée depuis le début du conflit libyen aussi.

Or, la demande onusienne d’un cessez-le-feu a été entendue récemment et un dispositif pour faire contrôler ce cessez-le-feu a été imaginé. Il devrait être mis en place sous quelques mois.

Une nouvelle menace mise en lumière avec la mort d'Idriss Déby

Tout cela laisse bien entrevoir le départ des mercenaires. Mais le décès, dans des circonstances imprécises, du président tchadien Idriss Déby, qui semble avoir affronté des rebelles tchadiens venus de Libye, a mis en lumière les risques inhérents aux mouvements de ces mercenaires sur le continent. Ils représentent une nouvelle menace pour les armées de la région, souvent en manque d’équipement et mal entraînées, et fragilisent encore un peu plus la paix, du Sahel à la Corne de l’Afrique.

Le Kenya a demandé que le mandat de la mission politique de l’ONU soit élargi à un contrôle de la frontière sud libyenne, mais le reste du Conseil estime que c’est trop difficile à réaliser.

Carrie Nooten/RFI


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