L’élection du nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF) aura lieu ce 12 mars à Rabat, au Maroc avec un seul candidat en lice : le milliardaire sud-africain et président de Mamelodi Sundows, Patrice Motsepe.

L’homme, porté à bras-le-corps par la FIFA, a donc un chemin tout tracé pour succéder au Malgache Ahmad Ahmad, qui a vu ses derniers espoirs d’être candidat être anéantis par la décision du Tribunal arbitral des sports (TAS) le lundi 8 mars.

Si Motsepe part comme candidat unique, c’est avant tout, parce que la FIFA l’a voulu et l’a obtenu. L’instance internationale du football mondial, par l’entremise de son président Gianni Motsepe, a poussé les trois autres candidats au poste de se retirer, contre les promesses d’occuper des postes clés au sein de la CAF.

Le Sénégalais Augustin Senghor, le Mauritanien Ahmed Yahya, l’Ivoirien Jacques Anouma, réunis en privée dernièrement à Rabat autour de Gianni Infantino, ont accepté, pour ne pas dire, ont cédé. Ils devront occuper respectivement à la CAF les postes de premier vice-président, deuxième vice-président et de conseiller spécial du président de la CAF.

Pour les Africains, cette ingérence de la FIFA aux affaires internes de la CAF est on ne peut plus scandaleuse. Elle frise une mise sous-tutelle qui ne passerait pas chez les confédérations européennes, américaines ou encore asiatiques.

Ginanni Infatino a beau rejeter les accusations sur son ingérence et saluer la « sagesse » des candidats qui ont désisté pour son candidat, les faits sont ahurissants. C’est tout un continent qui est humilié. C’est toutes les valeurs démocratiques sensées régir les élections qui sont bafouées sur l’autel du partage des gâteaux. Quitte à se demander si le football africain ira de l’avant avec des dirigeants qui n’assument rien, subissant des diktats de la toute puissante FIFA.

Socrate Nsimba


(SN/PKF)