L’Evêque Pascal Mukuna vient d’ouvrir la boîte de pandore. Prenant à contre-pied la Conférence nationale Episcopale du Congo, le représentant légal de l’Eglise ACK a vigoureusement réagi aux tensions suscitées autour de la tenue des élections de 2023.

Sa réaction intervient après l’incompréhension sur cette affaire entre la présidence de la République et la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) au sujet de la nécessité d’organiser les élections dans le délai constitutionnel.

Le ton du responsable de l’église ACK est ferme face aux prélats, souvent critiques acerbes de différents régimes qui se sont succédés en République Démocratique du Congo.

Pascal Mukuna étaye son argument du fait que le pays fait face à des irrégularités incroyables entre autres celles du recensement qui doit déterminer la démographie de la population.

« Quel pays au monde utilise la carte d’électeur en lieu et place de la carte d’identité. De surcroît, quelq’un peut en avoir deux ou cinq, tous les pays frontaliers la possèdent aussi et traversent pour voter ici chez-nous et repartent.Il y a eu découpage territorial et comment voulez-vous aller aux élections sans dénombrer la province du Kongo-central ? Qui a dit que la RDC compte 80 millions d’habitants? C’est faux » déclare t-il devant ses fidèles de l’église.

L’ancien pensionnaire de CPRK minime quasiment le délai imparti pour la tenue de prochaines élections en RDC. « Nous n’irons pas aux élections sans recensement, même si ça nous prend 15 ans , ça fait quoi ? » insiste Pascal Mukuna.

Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)