Dans son homélie au cours de la messe de suffrage à l'occasion du 20e anniversaire de l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila, le cardinal Ambongo a remercié le président Félix-Antoine Tshisekedi, pour avoir accordé la grâce présidentielle à Eddy Kapend et tous les autres condamnés dans l'affaire de l'assassinat du troisième président de la République. Ce, en soulignant que cette mesure présidentielle a été prise en accord avec la famille de l'illustre disparu.

Dans l'opinion, beaucoup ont vu le diable dans ce détail du prélat catholique.

 "Toutes les intelligences éprouvées doivent comprendre que cette homélie du cardinal Ambongo relève d'une hallucination, ou d'une insulte à la conscience collective des Congolais ", estime un analyste socio-politique.

Comme lui, toutes les personnes qui ont manifesté leur indignation face aux propos du cardinal y voit un moyen de sous-estimer l'action du président Tshisekedi. Surtout, soutiennent certains, cela a jeté en pâture le pouvoir discrétionnaire du président de la République.

"Contacter la famille de l'illustre disparu à titre informatif, c'est élégamment possible. Mais pour avoir une autorisation, non", essaie de préciser un autre indigné qui rappelle que le président Kabila, durant ses 18 ans, s'est toujours opposé à leur libération, malgré les recommandations de Sun City et de la commission africaine des droits de l'homme et des peuples de l'Union africaine en 2013.

Les condamnés dans l'affaire de l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila ont bénéficié d'une grâce présidentielle signée par le président de la République à la fin de l'année. Ils ont quitté la prison Makala il y a un peu plus d'une semaine après 20 ans d'incarcération.

Socrate Nsimba


(SNK/Yes)