Le Mauritanien Ahmed Yahya, président de la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM), l’un des cinq candidats déclarés à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), a critiqué cette dernière après qu’elle ait jugé sa candidature recevable mais « nécessitant des vérifications complémentaires ». Le Mauritanien est dans le même cas que le Sud-Africain Patrice Motsepe, tandis que le dossier du patron sortant, Ahmad Ahmad, a été retoqué, indique RFI.FR.

La candidature du Mauritanien a été jugée par la CAF recevable mais « nécessitant des vérifications complémentaires ». Raison pour laquelle il menace l’instance basée au Caire « d’engager toute action judiciaire et administrative […] pour assurer la protection de [ses] intérêts » dans ce processus qu’il juge marqué par de « graves dysfonctionnements », rapporte le site.

Mais, le 7 janvier, Ahmed Yahya, comme le Sud-Africain Patrice Motsepe, avait appris que son dossier était mis en attente jusqu’au 28 janvier, date d’une audition organisée par la Commission de gouvernance de la CAF. Le 8 janvier, le patron de la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM) s’était même « [félicité] du fait que [sa] candidature ait été jugée recevable ». Il avait également indiqué qu’il « [répondrait] avec enthousiasme à l’audition organisée au Caire ».

« Stupéfaction indignée »

Il contre-attaque pourtant dans une lettre datée du 8 janvier et adressée au chef par intérim de l’administration (Secrétaire général) de la CAF, Abdelmounaïm Bah. « J’ai appris avec stupéfaction indignée que ma candidature ferait l’objet d’une « validation partielle » », affirmant que des « règles précises » de la CAF ont été « radicalement violées », que la Confédération a pris sa décision et l’a annoncée avant la date initialement prévue (11 janvier), et que cette dernière a fait usage « d’une communication imprudente autour d’éléments partiels ».

Ahmed Yahya, estime en outre que « l’interprétation de cette annonce […] conduit à laisser penser » qu’il est « inéligible » et que cette situation « permet par ailleurs à quelques candidats de démarrer leur campagne et se mettre en valeur auprès des électeurs » avec trois semaines d’avance.

Patrice Motsepe en campagne

Au fait, l’Ivoirien Jacques Anouma a lancé il y a quelques jours son site de campagne. Le 21 décembre, il avait reçu Patrice Motsepe pour discuter d’éventuelles convergences entre les deux hommes.

Le Sud-Africain, de son côté, semble avoir fait totalement abstraction de la décision de la CAF. Depuis le 9 novembre et l’annonce surprise de sa candidature, le milliardaire ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur son projet pour la Confédération africaine de football. En revanche, il sillonne actuellement l’Afrique de l’Ouest pour l’expliquer directement aux présidents des fédérations qui voteront le 12 mars, lors de l’Assemblée générale élective de la CAF.

Sous l’œil de la FIFA

Selon RFI.FR, le cinquième candidat déclaré, le président sortant de la CAF reste sur la touche. Ahmad Ahmad, élu en mars 2017 mais déchu en novembre 2020, est toujours suspendu pour cinq ans par la Fédération internationale de football association (FIFA) de toutes activités relatives au ballon rond. Le Malgache a décidé de s’opposer à cette sanction de la FIFA devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Mais, il n’a toujours pas reçu de la part de la FIFA les documents qui lui permettraient de compléter son dossier d’appel auprès du TAS. En conséquence, la CAF l’a déclaré inéligible pour un second mandat.

La FIFA devrait jouer un rôle direct dans le scrutin du 12 mars prochain. La CAF a annoncé le dimanche 10 janvier que sa Commission de gouvernance « devra soumettre à la Commission de Contrôle de la FIFA, les candidatures reçues pour le poste de Président de la CAF ». Une décision justifiée par le fait que le futur patron du foot africain deviendra automatiquement vice-président de la FIFA.

ACP/Digitalcongo.net


(SNK/Yes)