Dans un communiqué rendu public, mardi 5 janvier 2021, le Prix Nobel de la paix 2018, le docteur Denis Mukwege estime que l'arrestation de Roger Lumbala dans le cadre du rapport Mapping constitue un pas important pour la justice internationale. "L'arrestation et la mise en examen de Monsieur Roger Lumbala à Paris est un pas important pour la justice internationale et la lutte contre l'impunité dont de nombreux auteurs présumés congolais et étrangers continuent de bénéficier", a-t-il déclaré dans ce document.

Denis Mukwege félicite le Parquet national antiterroriste de Paris d'avoir initié cette première mise en examen prononcée dans le cadre du rapport Mapping de l'ONU, concernant les graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003. Une sorte de début du couronnement d’un combat qui devient à peine audible. Pour rappel, celui qu’on surnomme le "réparateur des femmes" a fait du rapport Mapping son cheval de bataille pour juguler l’impunité des crimes graves commis par plusieurs groupes armés mais aussi bien de la RDC que des pays voisins.

Et Denis Mukwege pense que l’impunité constitue l'une des causes principales de la perpétuation des massacres en RDC, dont le plus récent a eu lieu le 1er janvier 2021 à Beni, au Nord-Kivu. Pour rappel, le président national du Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Nationaliste (RCD-N), Roger Lumbala, a été arrêté à Paris le 29 décembre 2020 par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH).

Il a été mis en examen le samedi 2 janvier, pour participation à un groupement formé en vue de la perpétration des crimes de guerre" et "complicité des crimes de guerre". L'ancien chef de guerre était traqué depuis plusieurs années par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité. Il a été en 2013 vice-président du Mouvement rebelle du 23 mars (M-23).

Dido Nsapu


(DNK/Yes)