Réunis autour de leur coordonnateur, Néhémie Mwilanya, les membres du Bureau politique du Le Front commun pour le Congo (FCC) ont donné leur position ce lundi. Le FCC « se dit prêt à faire échec à un coup d’État constitutionnel en préparation par tous les moyens politiques et légaux. » Pour Néhémie Mwilanya, "la Constitution ne reconnaît pas au président de la République, la compétence de démettre le gouvernement".

La fin de coalition, pour le FCC, a pour conséquence, le basculement vers la cohabitation. C'est dans ce cadre que le FCC a réaffirmé son soutien au Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba. En outre, le FCC dit rejeter les annonces "anticonstitutionnelles" faites dimanche dernier par le chef de l'État, dans son adresse à la Nation.

Le FCC pense également que les conclusions du président de la République, issues des consultations menées du 2 au 25 novembre dernier, violent la Constitution de la République démocratique du Congo. Devant cette situation, Néhémie Mwilanya, a indiqué qu'ils vont demander à l'ex-président Kabila de donner sa part de vérité sur la crise actuelle, afin d'éclairer la population.

Néhémie Mwilanya s’est réuni, à Kinshasa, avec d’autres caciques de la plateforme politique de l’ex-président Joseph Kabila. Il s’agit notamment d’Azarias Ruberwa, ministre d’Etat à la décentralisation ; José Makila, Président du conseil d’administration de la SCTP ; l’ex-Premier ministre Bruno Tshibala ; la VPM du Plan, Elysée Munembwe ; l’ancien président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku ainsi que Jonathan Bialosuka, ministre de la Pêche et Elevage.

Pour rappel, Félix Tshisekedi a rompu la coalition qui le liait au FCC de Joseph Kabila en décidant de désigner un informateur pour identifier une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale. Après avoir égrainé l'essentiel des sujets contenus dans les memoranda remis par des Congolais lors des consultations, le chef de l’Etat congolais a annoncé, hier, une mesure politique phare. “Je ne peux me résoudre à rester dans le statu quo. J’ai décidé de faire porter ce grand projet au sein d’une union sacrée. La majorité parlementaire actuelle s’étant effritée, j’ai décidé de nommer un informateur”, a-t-il déclaré dans son discours d’une trentaine de minutes.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)