Les travaux de la deuxième retraite politique du Font commun pour le Congo (FCC) viennent d’être lancés à Safari Beach où des membres de cette plateforme de l’ex-président congolais Joseph Kabila ont été internés. Dans sa prière d’ouverture, le pasteur Théodore Mugalu n’a pas évoqué une rupture entre sa famille politique, le FCC et celle de Félix Tshisekedi le CACH (Cap pour le changement). Mais l’ancien patron de la Maison civile de Joseph Kabila parle « des épreuves conjugales » entre les alliés au pouvoir.

Cependant, le pasteur Théodore Mugalu fulmine contre l’esprit de « la violation Constitution que nous voulons déraciner aujourd’hui ». Avant d’ordonner à cet esprit de « retournez en enfer au nom de Jésus Christ », sans citer l’esprit en question.


Page twiter de Pascal Mulegwa


Plusieurs divergences plombent, en effet, la marche de la coalition FCC-CACH au pouvoir depuis près de deux ans. Félix Tshisekedi du CAH (Cap pour le changement) accuse son partenaire du FCC de bloquer ses actions. Le président congolais, lors de son discours à la Nation, le 23 octobre dernier, a noté plusieurs points de divergence avec la famille politique de l’ex-président Joseph Kabila. Il s’agit notamment des questions liées à l’indépendance de la justice, à l’Etat de droit, au portefeuille de l’Etat, à la Territoriale ainsi que la sécurité du pays.

De son côté, le FCC s’est montré très opposé aux réformes faites par Félix Tshisekedi au sein de la magistrature, notamment les ordonnances du 17 juillet 2020 nommant les magistrats. Mais le point de cristallisation de la crise a été la prestation de serment de trois juges constitutionnels que le FCC, à travers les présidents de deux chambres du parlement, refusaient la tenue d’une telle cérémonie. Ainsi, le FCC avait appelé ses parlementaires et cadres à boycotter cette prestation de serment qui s’est déroulée au Palais du peuple mais sans la présence des présidents des deux chambres et d’une grande majorité des députés et sénateurs du FCC.

Et le jeudi 5 novembre 2020 à Kinshasa, Willy Makiashi député du FCC, a affirmé que le chef de l'État, Félix Tshisekedi « est poursuivable » devant la justice, pour avoir notamment rendu la Cour Constitutionnelle illégitime. Pour ce député national du Parti Lumumbiste Unifié (PALU) le président Tshisekedi a violé la Constitution en procédant à la nomination des 3 nouveaux juges constitutionnels.

Dido Nsapu


(DN/PKF)