C’est un meeting drive in à l’ère du coronavirus. Barack Obama s’exprime devant des voitures et, au lieu d’applaudir, ses partisans venus l’écouter à Orlando klaxonnent à chacune de ses attaques contre Donald Trump et sa gestion de la pandémie : « L’autre jour en meeting, il a dit que les gens prêtent trop attention au Covid. À croire qu’il est jaloux de la couverture médiatique du Covid ! Alors qu’il a transformé la Maison Blanche en cluster ! »

La charge est inédite dans un pays où la coutume veut qu’un ancien président ne critique pas son successeur. Mais après avoir subi en silence les attaques de Donald Trump pendant près de quatre ans, Barack Obama rompt gaiement la tradition à son tour dans les derniers jours de la campagne.

« Quand on a demandé à Trump ce qu’il aurait pu faire différemment, vous savez ce qu’il a répondu ? "Pas grand-chose". Pas grand-chose ? Vraiment ? Peut-être qu’il aurait pu éviter de nous conseiller d’avaler de l’eau de javel pour soigner le Covid ! »

Le meeting est retransmis en direct par toutes les chaînes d’information, même par la très trumpiste Fox News. Donald Trump fait manifestement partie des téléspectateurs et fulmine en direct sur Twitter. C’est le troisième meeting de Barack Obama pour soutenir son ancien vice-président. L’objectif n’est pas de rallier de nouveaux électeurs mais de mobiliser l’électorat démocrate. Il faut aller voter, dit Obama, ne pas être paresseux comme en 2016, pour battre Donald Trump.

Éric de Salve/RFI


(GM/DNK/Yes)