Parmi les évadés, l’on note les présumés ADF, les Maï-Maï, et l’on a recensé également des personnes condamnées pour avoir fait partie des milices et groupes armés impliqués dans les tueries de Beni. Ces assaillants en grand nombre étaient armés des scies à métaux électriques, des marteaux et d’un générateur, pour investir le périmètre de la prison en contraignant ainsi les gardiens à battre retraite.

Il faut noter que ces hors-la-loi se sont ainsi mis à défoncer, forcer et casser les portes métalliques en se servant de leurs outils sans aucune inquiétude. Et une fois les portes ouvertes, ils ont fait sortir leurs hommes avant d’appeler ceux qui voulaient se libérer de la prison de les suivre, précise t-on. Seuls 25 détenus ont jugé bon de rester en prison en vue de purger leurs peines.

S’étant rendu sur le terrain pour palper la réalité avec les membres du comité urbain de sécurité, le Maire de la ville intérimaire, a estimé qu’il s’agirait des présumés ADF qui tenaient à libérer leurs membres aux arrêts dans cette maison carcérale.

Un couvre-feu doit être décrété suivi d’un bouclage dans la commune Beu pour afin dénicher les fugitifs qui sont terrés dans des différentes maisons de la place. Tel est le désir du président de la Société civile, coordination urbaine de Beni, Kizito Bin Hangi, ainsi que les autorités urbaines et les services de sécurité.

Pour rappel, cette évasion à la prison centrale de Beni-Kangbayi est la seconde après celle survenue en 2017 à l’issue de laquelle plus de 900 détenus avaient pris le large, après une attaque armée soldée par la mort de 11 personnes.

Gisèle Mbuyi


(GM/TN/Yes)