Par le message intitulé « Peuple congolais, ne nous laissons pas voler notre souveraineté », les prélats catholiques ont, à l’issue de leur 57ème Assemblée générale tenue du 12 au 15 octobre 2020, des évêques membres de la CENCO, exprimé leur peine vis-à-vis « des querelles intestines » constatées au sein de la coalition au pouvoir. « Nous attirons l’attention de notre peuple sur le blocage du fonctionnement des institutions étatiques. », constatent ces prélats. La CENCO rappelle que ses différents appels aux alliés au pouvoir de travailler pour « l’intérêt de la population » se sont heurtés à « indifférence révoltante ».

« Malgré nos différents appels aux alliés de la coalition au pouvoir de cesser leurs querelles intestines et de se consacrer à travailler plutôt pour l’intérêt de la population, nous sommes profondément peinés de constater que les acteurs politiques (affichent) une indifférence révoltante pendant que le pays est au bord de faillite. », déclare la CENCO. Cette structure pense que le pays se trouve dans l’impasse « à cause de la crise politique et de ses conséquences. La paralysie de la coalition affecte et infecte tous les secteurs de la vie nationale », note la CENCO.

Plusieurs points politiques font l’objet de la discorde entre les deux principaux alliés au pouvoir, à savoir le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur, Joseph Kabila. Le dernier point en vogue, c’est celui de la nomination de trois juges à la Cour constitutionnelle. Leur prestation de serment qui doit se faire, notamment en présence de l’Assemblée nationale et du Sénateur dont Joseph Kabila conserve une large majorité, fait polémique actuellement en République démocratique du Congo. Et le camp Kabila montre sa réticence pour accepter ces nominations qu’il juge anticonstitutionnelles.

Dido Nsapu


(DNK/Yes)