« Nous sommes là parce que qu’un homme innocent a été condamné sans preuve, cet homme de 80 ans a perdu 15 kg en l’espace de deux semaines, il marche à peine avec une canne, il a des douleurs insupportables et son état de santé est alarmante », a déclaré son avocat Jacqueline Laffont d’origine française.

Selon son médecin traitant et aussi bien que celui de la prison de Makala, le bulletin de santé prouve que l’état du prévenu Samih Jamal va de mal en pis.

Pour le collectif de ses avocats, il est évident qu’il ne peut pas recevoir des soins adaptés au Centre Pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa /Makala (CPRK). Ils plaident pour que Samih Jamal soit placé en séjour hospitalier et non pas retenu à la prison où sa vie est en danger, car la loi du pays prévoit que chaque être humain a le droit d’être soigné en vertu des droits fondamentaux, comme c’est le cas pour leur client qui doit bénéficier de toutes ses prérogatives.

Toutes les promesses faites pour la prise en charge sanitaire de leur client en dehors de la prison centrale de Makala sont restées vaines. A en croire ces avocats, le traitement infligé à Jamal est inconcevable dès lors que son co-accusé Vital Kamerhe a obtenu l’autorisation d’être placé depuis quelques temps, dans un centre de santé pour des soins appropriés.

Des avocats de nationalité française sont venus pour renforcer leurs confrères congolais dans la défense de l’homme d’affaires Libanais. Cependant, ils ne peuvent pas plaider en faveur de Samih Jamal pour des raisons de réciprocité entre la justice française et congolaise. Raison pour laquelle, ils ont regagné Paris avec comme objectif de poursuivre le dossier en intelligence avec leurs confrères congolais.

Pour rappel, Samih Jamal a été condamné à 20 ans de servitude pénale en date du 20 juin de l’année en cours pour des faits de corruption dans l’affaire des maisons préfabriquées dans le procès de 100 jours.

Gisèle Mbuyi


(GM/TN/Yes)