« (…) Ces mines constituent désormais leurs tombes. » C’est l’une des phrases prononcées par Elysée Munembwe, Vice-Premier ministre du Plan, mardi 22 septembre, au terme d’une réunion du comité de conjoncture économique. Ce membre du gouvernement congolais a résumé cette réunion en notant que la deuxième information dans le secteur minier a porté sur l'accident qui a eu lieu la semaine passée dans les mines d'or à Kamituga. « Il a été décidé de sceller les deux mines pour qu'il n'y ait plus d'exploitation. Ce qui signifie que s'il y a des corps qui sont restés, ces mines constituent désormais leurs tombes », a-t-elle affirmé.
Les recherches des corps avaient été arrêtées par le gouvernement depuis une semaine maintenant. Seule, une vingtaine de corps ont été repêchés après ce drame qui a eu lieu le vendredi 11 septembre. Dans une ville d’environ 260 000 habitants située à 160 km à l’ouest de Bukavu, une cinquantaine de creuseurs ont disparu dans trois puits inondés par les eaux des pluies. Alexandre Bunja Mupili, maire de la ville, avait décrété un deuil de deux jours.
Selon la société civile locale, note RFI, ce sont en majorité de jeunes creuseurs artisanaux âgés de 20 à 35 ans, qui ont été surpris par des mottes de sable et de graviers, emportées par les eaux de ruissellement, suite à des fortes pluies qui se sont abattues sur la cité. La Société civile avance même un bilan de plus de cinquante morts.
Dido Nsapu
(DNK/Yes)