Les électeurs congolais voteront-ils directement les sénateurs et les gouverneurs lors des prochaines élections ? En tout cas, c’est ce que proposent les treize personnalités au terme de leurs consultations de deux mois sur la réforme électorale au pays.

Après avoir soumis la primeur de leur proposition au président de la République, ces personnalités ont déposé le jeudi 17 septembre au Bureau de l’Assemblée nationale la proposition de loi modifiant la loi du 25 juin 2011 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.

Dans leur document, ils souhaitent que le pays abandonne le mode de scrutin indirect pour l’élection des sénateurs et des gouverneurs de province. Ces derniers sont actuellement votés par les députés provinciaux.

En outre, cette proposition de loi veut aussi mettre un terme au système de la proportionnelle lors des législatives pour un scrutin majoritaire simple. Est aussi à rejeter, « le système de parrainage, l’interdiction de porter comme suppléant, sous peine d'annulation de l'élection, des parents en lignes directes ou collatérales, ascendante ou descendante, jusqu'au deuxième degré inclus ».

Reste à savoir si cette proposition de loi passera dans une Assemblée nationale dominée par le Front commun pour le Congo (FCC) qui s’était inscrit contre la démarche, au départ, « extra institutionnelle » de ces treize parlementaires.

Par ailleurs, il est à noter qu’un membre du FCC, Alphonse Ngoyi Kasanji, avait de son côté proposé le passage du scrutin direct au scrutin indirect pour la présidentielle, afin, selon lui, de minimiser le coût des opérations électorales.

Socrate Nsimba


(SNK/Yes)