Le directeur général de l’Office nationale d’identification de la population (ONIP), Richard Ilunga Ntumba, a appelé les parlementaires à pouvoir s’investir pour que son office obtiennent des moyens conséquents devant lui permettre de mener à bien sa mission principale, celle d’identifier la population et doter les congolais d’une carte d’identité, d’ici au 31 décembre 2022.

Il l’a dit à l’occasion du plaidoyer en faveur de la consécration de la date du 16 septembre comme journée internationale de l’identité.

Une journée de réflexion qui a eu lieu à l’Hotel du Gouvernement, à Kinshasa, ouverte par Innocent WalakaBokele, vice-ministre de l’intérieur représentant le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur Gilbert Kankonde.

” En ce moment où la session budgétaire s’ouvre, il est important de souligner que l’un des défis majeurs qu’on aura à affronter au cours de l’année prochaine, sera à rencontrer la volonté du chef de l’État, qui consiste à mettre à disposition le Fichier Général de la population qui permettra d’octroyer la carte nationale d’identité à la population congolaise vivant sur le territoire national et à l’étranger. Ce fichier permettra également d’extraire le fichier électoral pour l’organisation des élections à venir” a-t-il déclaré.

C’est ainsi qu’il a lancé un vibrant appel aux députés nationaux et sénateurs de prendre en compte les enjeux du moment quant à la réalisation de ce projet. Car, soutient – il, la constitution du Fichier général de la population présente des atouts pour garantir la sécurité publique, la protection aux frontières.

Les élus sont appelés à intégrer les fonds destinés à l’ONIP dans la loi des Finances publiques, la voter et opérer un suivi pour l’exécution, ou le décaissement réel des fonds par le Gouvernement congolais.

D’après Richard Ilunga, l’État congolais devrait débourser environ 350 millions de dollars américains pour réaliser ce travail, et pour les enjeux électoraux, réduire les coûts. D’autant plus qu’en l’espace de trois cycles électoraux, les opérations liées à la mise en place et révision du fichier électoral, aurait coûté environ 1,2 milliards de dollars américains, à raison de 400 millions par cycle.

En effet, la mise à disposition de ce fichier général aura pour autres avantages de doter aux citoyens congolais d’une identité sécurisée, à l’heure où les organisations régionales amplifient la volonté de l’ouverture des frontières pour élargir les marchés et faciliter les échanges des biens et des personnes, afin de lutter contre les trafics illicites d’enfants, le terrorisme, l’usurpation de l’identité ou encore l’immigration clandestine.

Il est donc difficile de mettre en place des politiques publiques efficaces en matière de bonne gouvernance sans la connaissance exacte des effectifs et des caractéristiques de la population.

Mais au delà d’autres considérations, l’identité est aussi est un droit fondamental, au delà du simple fait sociologique d’appartenir à un pays donné.

Il y a lieu de noter que la date du 16 septembre a été retenue pour être consacrée comme Journée internationale de l’identité lors de la quatrième conférence annuelle du Mouvement ID4AFRICA d’avril 2018 à Abuja au Nigeria.

Cette journée a pour objectif de sensibiliser sur le rôle important que joue l’identité pour permettre aux individus d’exercer leurs droits et leurs responsabilités de manière juste et équitable dans une société moderne.

Les nombreux Gouvernements et organisations se donnent rendez-vous pour la tenue de l’assemblée générale des nations unies de cette année pour que celle-ci l’institue officiellement, en votant une résolution.

Raymond Okeseleke


(ROL/PKF)